« Plus de 75.000 victimes » de la vague de cyberattaques qui a frappé des dizaines de pays vendredi « seraient recensées dans le monde à l’heure actuelle », a annoncé samedi la police française dans un bulletin d’information et de prévention.
« C’est un bilan du nombre d’ordinateurs infectés encore provisoire, qui devrait très vraisemblablement s’alourdir dans les jours qui viennent », a précisé à l’AFP Valérie Maldonado, adjointe à la cheffe de la sous-direction de la lutte contre la cybercriminalité.
Vendredi soir une cyberattaque massive, « d’un niveau sans précédent » selon Europol, a frappé plusieurs dizaines de pays.
Son mode opératoire est basé sur un logiciel de rançon qui verrouille les fichiers des utilisateurs et les force à payer une somme d’argent (pour une valeur moyenne allant entre 300 et 600 dollars) sous forme de bitcoins pour en recouvrer l’usage.
La police qualifie de « particulièrement dangereux » le mode de propagation de ce rançonlogiciel. « Une fois la première machine infectée, il se propage à l’ensemble du réseau sur lequel il est connecté, paralysant ainsi tous les ordinateurs dont il chiffre les fichiers », précise la police.
« Il paraît probable que des particuliers ou des entreprises aient également été infectées et se déclarent victimes des mêmes faits », a estimé la police française dans ce bulletin, diffusé sur les réseaux sociaux. (AFP)