Pour la première fois, le parti d’extrême droite allemand Alternative pour l’Allemagne (AfD) devance dans un sondage le parti social-démocrate (SPD), appelé à gouverner avec Angela Merkel, selon une enquête publiée lundi.
Dans cette étude de l’institut Insa pour le journal Bild, l’AfD est créditée de 16% (+1 point comparé au dernier pointage) des intentions de vote, devenant le deuxième parti d’Allemagne derrière les conservateurs de la chancelière. Le SPD descend à 15,5% (-1 point).
Ce sondage, auprès d’un échantillon de 2.040 personnes, a été réalisé du 16 au 19 février.
Depuis plusieurs semaines déjà, l’écart se réduit entre le parti d’extrême droite, entré à la chambre des députés après les législatives du 24 septembre, et le plus vieux parti d’Allemagne, en pleine crise et secoué par une guerre de chefs.
Les partis conservateurs – Union chrétienne-démocrate CDU de la chancelière et son allié bavarois CSU – remontent en revanche de 2,5 points à 32% dans ce sondage.
« L’Union est actuellement le seul grand parti populaire » du pays, souligne le directeur de l’Insa Hermann Binkert dans Bild.
Démocrates-chrétiens et sociaux-démocrates ne réunissent plus ensemble que de 47,5% des intentions de vote et ne disposeraient donc plus d’une majorité à la chambre des députés en cas de nouveau scrutin.
Les deux mouvement se préparent à former un gouvernement de coalition, à condition de recevoir le feu vert de la base du SPD.
Quelque 464.000 adhérents de ce parti commencent à voter par courrier à partir de mardi, avec un résultat attendu le 4 mars. La chute libre du SPD dans les sondages est susceptible de les inciter à donner leur aval à ce nouvel exécutif, alors qu’un rejet signifierait probablement des élections anticipées et un score catastrophique pour leur mouvement.
Dans son dernier baromètre ce week-end, l’institut Forsa pour les télévisions privées RTL et n-tv donnait encore les sociaux-démocrates devant l’AfD.
Le SPD était crédité de 16% des voix, l’AfD de 13%, selon cette étude menée la semaine dernière auprès de 2.501 électeurs. Mais la tendance des dernières semaines est claire.
Après avoir enregistré 20,5% aux législatives de septembre, son pire score d’après-guerre, le pari social-démocrate n’a cessé depuis de perdre en intentions de vote, tandis que l’extrême droite, qui a obtenu près de 13% en septembre, progresse.
Le SPD paie ses atermoiements : après avoir exclu à l’automne toute nouvelle alliance avec Angela Merkel, il a finalement accepté d’en nouer une, au grand dam d’une partie des militants.
Emmenés par le mouvement de Jeunesse du parti, ces derniers réclament un virage à gauche, à l’image des Travaillistes britanniques, pour permettre au SPD de se ressourcer. (AFP)
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