Mais l’opposition de ces pays n’a pas entamé la détermination des nations en pointe sur ce dossier – comme l’Autriche, l’Irlande, le Mexique, le Brésil, l’Afrique du Sud ou la Suède – appuyées par le Vatican et des centaines d’ONG.
Tous se disent inquiets du risque grandissant de conflit nucléaire et frustrés par l’impasse en matière de désarmement nucléaire depuis 20 ans.
« Nous attendons des progrès sur le désarmement nucléaire depuis 1997. Depuis 20 ans, la Conférence sur le désarmement a été incapable de s’entendre sur un programme de travail (…) A chaque fois que nous posions la question, on nous disait que ce n’était pas le bon moment.
Franchement, ce n’est jamais le bon moment », a souligné à la tribune de l’assemblée générale de l’ONU l’ambassadeur autrichien, Alexander Marschik.
« Cela va prendre du temps, ne soyons pas naïfs », avait aussi déclaré la semaine dernière à l’ONU la ministre suédoise des Affaires étrangères, Margot Wallström.
« Mais beaucoup de pays disent que nous devons sortir de l’impasse sur cette question depuis des années. C’est aussi l’expression d’une frustration ».
« Il y a eu beaucoup d’efforts (de désarmement) à la fin de la guerre froide, et puis ça s’est arrêté », a souligné Beatrice Fihn, directrice de l’Ican (International campaign to abolish nuclear weapons), une coalition internationale d’ONG mobilisées sur ce dossier.
« Maintenant les craintes sont exacerbées avec le nouveau président » Donald Trump, dont l’administration a engagé un examen de la politique nucléaire américaine, avant de s’engager dans un coûteux renouvellement de son arsenal.
Rappelant la négociation réussie de conventions interdisant les armes à sous-munitions (signée en 2008) ou les mines anti-personnel (1997), Mme Fihn assure qu’il y a de « bonnes chances » qu’un traité soit adopté, soit dès la fin de la première phase de discussions le 7 juillet, soit d' »ici deux ans ».
Peu importe que les puissances nucléaires boudent les débats, dit-elle, l’adoption d’un tel traité les obligera tôt ou tard à revoir leur politique, même si les grandes puissances sont toutes engagées aujourd’hui dans la modernisation de leur armement nucléaire.
« Même si les principaux fabricants (d’armes nucléaires) ne signent pas, ces traités ont un gros impact », dit-elle. « Prenez la Russie: pourquoi dément-elle utiliser des armes à sous-munitions en Syrie? Elle n’est pourtant pas signataire du traité interdisant ces armes, mais elle sait que ce n’est pas bien. » (AFP)
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