Entre le 7 et le 11 mai, le pays a eu uniquement recours à l’éolien, le solaire et l’hydraulique pour son électricité.
C’est l’APREN, association portugaise spécialiste des énergies renouvelables qui s’en est rendue compte en épluchant les données du Réseau national de l’énergie: la semaine passée, le Portugal a franchi une étape importante en couvrant ses besoins en électricité uniquement grâce à des ressources renouvelables.
Pendant quatre jours, entre 6h45 le samedi 7 mai et 17h45 le mercredi 11 mai, il n’a pas été nécessaire de recourir à une source d’énergie fossile comme celles des centrales thermiques au charbon ou au gaz.
Pendant 107 heures, le pays a fonctionné grâce à l’énergie solaire, éolienne et hydraulique. Un modèle bientôt répandu en Europe ?
En 2013 encore, comme le rappelle le Guardian qui s’appuie sur les chiffres d’Eurostat , le Portugal tirait pourtant 27% de son électricité du nucléaire (généré ailleurs en Europe), 13% de l’hydraulique, 7,5% de l’éolien et 3% du solaire.
Le résultat d’une ambitieuse politique de transition énergétique enclenchée il y a plusieurs années .
Très dépendant des importations d’hydrocarbures, le pays a lourdement investi dans un important parc éolien et dans ses capacités de production hydroélectrique.
Cette prouesse énergétique, « qui semble extraordinaire aujourd’hui, sera monnaie courante en Europe dans seulement quelques années », assure James Watson, PDG de SolarPower interrogé par le Guardian.
La part des énergies renouvelables dans la consommation énergétique de l’Union européenne est effectivement en hausse .
C’est en Suède que la part des énergies renouvelables est la plus élevée, d’après l’Office européen de statistiques. Celles-ci contribuent à plus de la moitié (52,6%) de la consommation finale, devant la Lettonie et la Finlande (38,7% chacune), l’Autriche (33,1%) et le Danemark (29,2%). (lesechos)