Le gouvernement portugais a annoncé la privatisation de 100% d’EGF (Empresa geral do Fomento), une holding publique spécialisée dans la collecte et traitement de déchets ménagers.

« La privatisation se fera par le biais d’un appel d’offres », a déclaré le porte-parole du gouvernement Luis Marques Guedes, lors d’une conférence de presse à l’issue du conseil des ministres.

Les infrastructures d’EGF « resteront toutefois dans le domaine public », a-t-il précisé. D’après les médias portugais, cette privatisation devrait rapporter quelque 200 millions d’euros aux coffres de l’Etat portugais.

Plusieurs groupes ont déjà manifesté leur intérêt, tels que les brésiliens Solvi et Odebrecht, ainsi que le chinois Beijing Enterprises Water Group, qui avait repris l’année dernière CGEP, la filiale portugaise d’eau et assainissement du français Veolia Environnement, pour 95 millions d’euros.

EGF, une holding appartenant à la compagnie publique des eaux (Aguas de Portugal), est présente dans 174 municipalités et fournit des services à quelque 6,4 millions d’habitants, soit 60% de la population portugaise.

En 2012, le groupe, qui emploie quelque 2.000 salariés, a dégagé un chiffre d’affaires de 157 millions d’euros et un bénéfice de 5,15 millions d’euros, contre 6,3 millions l’année précédente.

Le Portugal a déjà réalisé une série de privatisations ayant rapporté 8,1 milliards d’euros depuis que le pays est sous assistance financière internationale, bénéficiant d’une aide de 78 milliards d’euros accordée en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

Dernière en date, le conglomérat chinois Fosun a racheté pour un milliard d’euros 80% de la branche assurances de la banque publique portugaise Caixa Geral de Depositos.

Le programme de privatisations, destiné à réduire l’importante dette publique du pays, doit se poursuivre avec la cession de la compagnie aérienne TAP Portugal ou encore de la filiale pour le fret des chemins de fer portugais (CP Carga). (AFP)