L’opérateur Portugal Telecom a annoncé ce week-end une perte nette de 2,58 milliards d’euros.

Le groupe a indiqué que son résultat 2014 avait « été affecté par des effets comptables exceptionnels liés à la fusion » avec le brésilien Oi puis à « la vente par Oi de ses activités au Portugal à Altice », maison mère de Numericable-SFR.

La banque portugaise Novo Banco a essuyé 468 millions d’euros de pertes entre le 4 août dernier, date de sa constitution à partir des actifs sains de Banco Espirito Santo (BES), et le 31 décembre.

L’été dernier, BES avait été scindée en deux après un renflouement de 4,9 milliards d’euros par le fonds de résolution bancaire, qui contrôle 100 % du capital de Novo Banco.

Au cours de ce premier semestre d’activité, la banque, dont le produit net bancaire s’est élevé à 444,5 millions d’euros, a commencé à assainir son bilan tout en mettant de côté 700 millions d’euros de provisions pour détérioration d’actifs, dont sa participation au capital de Portugal Telecom.

Cela explique en partie, outre des changements fiscaux, les 468 millions d’euros de pertes. Sans ces éléments exceptionnels, elles se seraient élevées à 230 millions…

«  Il était évident que Novo Banco allait devoir assainir son bilan, mais on peut s’attendre à ce que ces pertes se répercutent sur la valeur de revente du groupe  », estime Diogo Teixeira, directeur général d’Optimize Investment. Il apparaît de toute façon difficile pour le fonds de récupérer les 4,9 milliards injectés dans l’entité. (lesechos)