Plus d’une semaine après les élections législatives, le Portugal n’a toujours pas de gouvernement et l’inquiétude est palpable chez les politiques et les investisseurs.
Plus d’une semaine après les élections législatives, le Portugal n’a toujours pas de gouvernement , alors que le chef de l’opposition socialiste, Antonio Costa (photo ci-dessus), pousse à la roue pour former une grande alliance à gauche et « tourner la page de l’austérité ».
Officiellement, rien n’est décidé. Mais le Parti socialiste, battu par la coalition sortante emmenée par le Premier ministre Pedro Passos Coelho, semble plus avancé dans ses négociations avec le Parti communiste et le Bloc de gauche, le « Syriza » portugais, qu’avec la droite.
A l’issue d’une rencontre avec le président Anibal Cavaco Silva, M. Costa a ainsi plaidé pour la formation d’un gouvernement stable qui traduise la volonté de l’écrasante majorité des Portugais de changer de politique.
La Bourse de Lisbonne continue à chuter
Inimaginable encore il y a quelques jours, ce scénario, inédit, fait son chemin, divisant les militants du PS, revigorés malgré leur échec électoral, et suscitant des réactions enragées au sein de la droite, arrivée en tête des élections avec 38,6% des voix.
Cette incertitude persistante commence à peser sur l’opinion et sur les milieux d’affaires. Des premiers signes de nervosité se sont faits ressentir lundi, avec la Bourse de Lisbonne en chute de plus de 3% et les taux d’emprunt du Portugal en légère hausse.
La chute continue : l’indice PSI 20 de la bourse de Lisbonne perd plus de 2 % à la mi-journée. (AFP)