L’Argentin Jorge Mario Bergoglio a été élu Pape au Vatican par les 115 cardinaux électeurs. Il succède à Benoît XVI qui s’est retiré, et devient le 266e souverain pontife sous le nom de François Ier.
Mrg Bergoglio, archevêque de Buenos Aires depuis 1998, est âgé de 76 ans. Il a été élu dès le deuxième jour du conclave de l’Eglise catholique.
François Ier, né Jorge Mario Bergoglio le 17 décembre 1936 à Buenos Aires en Argentine, est un cardinal argentin, jésuite et archevêque de Buenos Aires depuis 1998. Il est l’évêque de Rome et le 266e souverain pontife de l’Église catholique depuis le 13 mars 2013. Il est le premier pape jésuite, le premier pape non européen depuis Grégoire III et le premier pape issu du continent américain.
Il suit une formation de technicien en chimie avant d’entrer au séminaire de Villa Devoto puis au noviciat de la Compagnie de Jésus, le 11 mars 1958. Il accomplit ses humanités au Chili et revient en 1963 à Buenos Aires pour ses études de philosophie.
Après une expérience d’enseignement (régence) de la littérature dans un collège (1964 à 1966), il fait ses études de théologie à San Miguel (1967 à 1970), et est ordonné prêtre le 13 décembre 1969.
Après une année (1971-1972) à Alcalá de Henares en Espagne. Il est nommé maître des novices en 1972 et fait profession solennelle le 22 avril 1973. Il est nommé provincial d’Argentine pour six ans. Membre depuis la fin des années 1960 de l’organisation péroniste Organización Única del Trasvasamiento Generacional (OUTG), il octroie fin 1974 le contrôle de l’Université del Salvador à d’ex-membres de cette organisation, dissoute à la mort de Juan Perón1. Il est ensuite nommé recteur du grand collège et curé de paroisse (1980-1986). En 1986, il se rend en Allemagne pour terminer sa thèse.
Jean-Paul II le nomme évêque auxiliaire de Buenos Aires le 20 mai 1992, puis coadjuteur du même diocèse le 3 juin 1997. À la mort du cardinal Antonio Quarracino, il devient archevêque du diocèse de la capitale.
Il est aussi l’évêque ordinaire des fidèles de rite oriental.
Jean-Paul II le crée cardinal lors du consistoire du 21 février 2001 avec le titre de cardinal-prêtre de San Roberto Bellarmino. En 2001, le Jeudi Saint, il lave les pieds de douze personnes atteintes du SIDA à l’hôpital Francisco Muniz de Buenos Aires, spécialisé dans le traitement des maladies infectieuses2.
Lors du conclave d’avril 2005, il aurait été le principal challenger du cardinal Ratzinger. Au sein de la Curie romaine, il est membre de la Congrégation pour le culte divin et la discipline des sacrements, de la Congrégation pour le clergé, de la Congrégation pour les Instituts de vie consacrée et les Sociétés de vie apostolique, du Conseil pontifical pour la famille et de la Commission pontificale pour l’Amérique latine.
Lors de la condamnation, en octobre 2007, du père Christian von Wernich, inculpé de torture, acte qualifié de crime contre l’humanité, commis lors de la dictature militaire (1976-1983), et du soutien apporté par la hiérarchie ecclésiastique à la junte militaire, le cardinal Bergoglio a rejeté l’idée que l’Église puisse en tant qu’institution avoir une responsabilité dans les crimes commis lors de la « guerre sale », rejetant celle-ci sur des individus isolés au sein de l’Église3. Cependant, ses positions comparant le mariage homosexuel à une forme de zoophilie font toujours débat au sein de l’église.
Il est élu Pape le 13 mars 2013 pour succéder à Benoît XVI. Il choisit le nom de François en référence probable à Saint-François d’Assise. Il déclare à cet effet « les cardinaux sont allés me chercher au bout du monde sur le balcon de la basilique Saint Pierre ».