La Banque du Portugal a écarté le remboursement d’un prêt de 835 millions de dollars fait par Goldman Sachs à Banco Espirito Santo juste avant sa faillite en août.
C’est une mauvaise nouvelle pour Goldman Sachs et certains de ses clients. Selon le « Wall Street Journal », le géant bancaire américain s’est vu signifier, la semaine dernière, par la Banque du Portugal qu’il n’obtiendrait finalement pas le remboursement d’un prêt de 835 millions de dollars (685,4 millions d’euros).
Ce crédit avait été accordé à Banco Espirito Santo (BES) quelques semaines avant la faillite du conglomérat financier portugais, en août dernier.
A l’époque, c’est Oak Finance Luxembourg SA, véhicule financier de Goldman Sachs, qui avait émis des titres adossés à ce prêt dont l’objet était de financer un projet de raffinerie pétrolière au Venezuela.
Ces titres avaient ensuite été acquis par la banque américaine et des « hedge funds » et fonds de pension clients de Goldman Sachs.
Jusqu’à présent, le groupe bancaire comptait bien récupérer sa mise car c’est Novo Banco, la partie saine de BES engagée dans un processus de vente, qui devait hériter de ce prêt amortissable sur quatre ans.
« Il y a quatre mois, quand Novo Banco a été créé, la Banque du Portugal nous avait confirmé que ce type de dette serait transféré au nouvel établissement », assure un porte-parole de Goldman Sachs au « Wall Street Journal ».
C’est d’ailleurs pour cette raison que l’agence de notation Moody’s avait confirmé la note B3 de solidité financière de Oak Finance, le 2 septembre.
Mais la Banque du Portugal explique son revirement par l’interdiction faite par la réglementation européenne d’assumer des obligations vis-à-vis des actionnaires détenant 2 % ou plus d’une banque qui aurait bénéficié d’un sauvetage public. Or Goldman Sachs détenait plus de 2 % de BES à la fin juillet.
Contrairement à ce qui était prévu, le prêt de 835 millions de dollars sera donc cantonné dans BES, devenu une « bad bank ».
Une décision qui va alléger le bilan de Novo Banco de 548,3 millions d’euros, a précisé l’établissement dans un communiqué la semaine dernière.
Mais ce revirement « contrevient aux attentes du marché et il va nuire à de nombreux investisseurs, dont des fonds de pension, qui se sont vu proposer cet investissement sur la base des engagements initiaux », prévient Goldman Sachs. La banque promet dans ces conditions de prendre « toutes les mesures appropriées. (lesEchos)
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