L’économie portugaise a crû l’an dernier à son rythme le plus rapide depuis 2000, moins de quatre ans après la fin d’un plan de renflouement international, grâce notamment à une accélération des exportations sur les trois derniers mois de 2017, montrent les données publiées mercredi par l’Institut national de la statistique (INE).

Sur l’ensemble de l’année écoulée, le produit intérieur brut (PIB) a augmenté de 2,7%, dépassant d’un dixième de point la prévision du gouvernement, après une croissance de 1,5% en 2016. Lisbonne anticipe 2,2% de croissance cette année.

Au quatrième trimestre, la croissance est ressortie à 2,4% en variation annuelle en première estimation, contre 2,5% le trimestre précédent, et à 0,7% d’un trimestre sur l’autre après 0,5% sur la période juillet-septembre.

« Cette évolution résulte d’une contribution accrue de la demande interne, reflétant principalement une accélération de l’investissement, tandis que la contribution de la demande extérieure nette a été la même qu’en 2016 », indique l’INE.

La croissance des exportations a été le principal moteur du dernier trimestre, alors que la contribution de la demande interne et de l’investissement ont été plus faibles.

La reprise désormais bien ancrée a permis au pays de réduire fortement son déficit budgétaire et de sortir l’an dernier de la procédure de déficit excessif ouverte par l’Union européenne.

Le gouvernement portugais s’attend à avoir ramené l’an dernier le déficit budgétaire à environ 1,2% du PIB, au plus bas depuis la révolution des Oeillets de 1974 qui a mis fin à la dictature et restauré la démocratie dans le pays.

Cette année, il vise un déficit à 1,1% du PIB. (Reuters)