La troïka (UE-FMI-BCE) des créanciers internationaux du Portugal a entamé mardi à Lisbonne sa première visite depuis la sortie du pays en mai de son plan de sauvetage, consacrée au budget 2015 et au secteur bancaire.
Cette mission technique, qui devra durer environ une semaine, portera en outre sur « la mise en oeuvre des réformes structurelles », selon un porte-parole de la Commission européenne.
A un an des élections législatives, le gouvernement portugais a présenté un projet de budget pour 2015 sans mesure d’austérité supplémentaire et a relevé sa prévision de déficit à 2,7% du PIB, légèrement au-dessus de l’objectif de 2,5% fixé par ses créanciers.
Pour y arriver, la coalition de centre droit mise surtout sur l’embellie de l’économie et la reprise de l’emploi, susceptibles d’améliorer les recettes fiscales.
Sa prévision d’une croissance de 1,5% en 2015 est toutefois jugée optimiste. L’OCDE table ainsi sur une hausse du PIB limitée à 1,3%, en raison des perspectives de croissance plus sombres pour la zone euro, dans un rapport publié lundi.
Autre entorse à l’orthodoxie budgétaire, le Portugal compte baisser son déficit structurel (hors impact de la conjoncture sur les finances publiques) de seulement 0,1 point de PIB en 2015, alors que les règles européennes prévoient 0,5 point.
La visite de la troïka sera également l’occasion d’évaluer le secteur financier toujours fragile du Portugal, trois mois après le sauvetage de Banco Espirito Santo (BES) et au lendemain de l’échec de Banco Comercial Português (BCP) aux tests de résistance de la BCE.
La troïka s’invitera deux fois par an au Portugal, au moins jusqu’en 2035, c’est-à-dire jusqu’au remboursement de 75% des prêts accordés dans le cadre de son plan d’aide international de 78 milliards d’euros, qui avait permis au pays d’échapper à la faillite en 2011.
Le gouvernement avait renoncé en juin à la dernière tranche du plan, d’un montant de 2,6 milliards d’euros, faute d’avoir présenté à ses créanciers des mesures d’austérité censées remplacer celles qui ont été censurées par la Cour constitutionnelle.
A l’instar de l’Irlande, le Portugal étudie la possibilité de rembourser en avance des prêts accordés par le Fonds monétaire international (FMI), afin de réduire le coût du service de sa dette. Cette requête, qui n’a pas encore été présentée officiellement, devrait figurer parmi les sujets à aborder avec la troïka. (AFP)
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