Le Portugal a emprunté mercredi 1,25 milliard d’euros de dette à six et douze mois, soit le montant maximum visé, à des taux en nette baisse, à moins de deux mois de la sortie prévue de son plan d’aide internationale.
L’Institut de gestion du crédit public (IGCP) a annoncé avoir emprunté 930 millions d’euros en bons du Trésor à un an, au taux de 0,602%, contre 0,75% lors de la dernière émission comparable en février.
L’agence portugaise de la dette a également placé 320 millions d’euros de titres à six mois au taux de 0,438%, inférieur à celui de 1,041% enregistré en juin dernier.
La demande a été 1,7 fois supérieure à l’offre pour les bons à un an, et 4,6 fois pour les titres à plus court terme, a précisé l’IGCP.
La veille, le Portugal avait racheté 50 millions d’euros en obligations arrivant à échéance en 2015, après avoir déjà remboursé fin février 1,026 milliard d’euros de titres pour cette même ligne de crédit.
Ces rachats lui permettent de réduire le montant de la dette à rembourser l’année prochaine.
« L’opération de rachat de dette et l’émission de bons du trésor montrent l’intérêt des investisseurs pour la dette portugaise, car le risque a beaucoup baissé », a estimé Filipe Silva, analyste de la banque Carregosa.
Lisbonne doit reconquérir la confiance des investisseurs et s’assurer d’un retour régulier sur les marchés afin de conclure son plan d’aide international le 17 mai prochain, comme prévu.
Le gouvernement portugais doit décider prochainement s’il demande une ligne de crédit de précaution à laquelle il pourrait avoir recours en cas de turbulences sur les marchés ou s’il opte pour une sortie du programme sans filet de sécurité.
Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho s’est rendu mardi à Berlin où il a discuté de la sortie du programme d’assistance avec la chancelière Angela Merkel.
« L’Allemagne soutiendra la décision du Premier ministre portugais, quelle qu’elle soit », a déclaré Mme Merkel qui s’est dite « extraordinairement impressionnée » par les réformes économiques accomplies au Portugal. (AFP)