Le Premier ministre portugais s’est engagé mardi à poursuivre sur la voie de la rigueur budgétaire afin de mener à bien le redressement économique du pays, sous assistance financière depuis deux ans.
«Nous poursuivrons le chemin de la consolidation budgétaire, de la discipline financière, du rééquilibrage des comptes, de la confiance et de la crédibilité», a déclaré Pedro Passos Coelho lors d’un débat parlementaire avant d’obtenir la confiance de l’Assemblée.
Même si l’ensemble de l’opposition de gauche a voté contre, la motion de confiance a été approuvée sans problème, les deux partis qui composent la coalition au pouvoir – le Parti social démocrate (PSD) du Premier ministre et le parti conservateur CDS-PP – étant largement majoritaires.
«Nous poursuivrons le chemin des changements structurels et de l’augmentation de la compétitivité. Nous poursuivrons le chemin de la réforme de l’Etat», a insisté M. Passos Coelho confirmant ainsi qu’il ne renonçait pas à la politique d’austérité exigée par la «troïka» (UE-FMI-BCE) des créanciers du pays en échange d’un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros accordé en mai 2011.
Le Premier ministre n’en a pas moins assuré qu’il comptait favoriser la relance grâce à une «économie plus ouverte, plus démocratique (…) reposant sur plus d’exportations, plus d’emploi et d’investissement étrangers».
M. Passos Coelho a également évoqué un projet du gouvernement de ramener à 17% en 2018 l’impôt sur les sociétés qui peut atteindre actuellement un taux maximum de 31,5%.
Le gouvernement a demandé la confiance du parlement après avoir surmonté la semaine dernière une crise politique, déclenchée au début du mois par les démissions successives de deux ministres clés.
Ces démissions avaient mis en péril la survie de la coalition et provoqué l’inquiétude de l’Europe.
La situation s’est apaisée après que le président conservateur Anibal Cavaco Silva eut renouvelé sa confiance au Premier ministre et accepté un remaniement ministériel destiné à rééquilibrer les forces au sein de la coalition.
Le chef du CDS-PP, Paulo Portas, qui avait démissionné avec fracas de son poste de ministre des Affaires étrangères pour marquer son désaccord avec la politique d’austérité, a ainsi été promu vice-Premier ministre.
Le chef de l’Etat avait auparavant demandé aux partis de la coalition et aux socialistes de parvenir à un consensus sur la politique d’austérité mais s’était heurté au refus du PS qui réclame une renégociation du plan d’aide.
Lors du débat au parlement le Premier ministre a de nouveau appelé le Parti socialiste au dialogue. «Nous voulons plus de concertation avec l’opposition», a-t-il dit.
Mais le secrétaire général du PS, Antonio José Seguro, a aussitôt rejeté cet appel estimant qu’après la crise qui a agité le pays pendant trois semaines, «ce gouvernement a perdu la confiance des Portugais». (AFP)
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