Cérémonie d’hommage national présidée par le Premier ministre Jean Castex a débuté vendredi à Rambouillet (Yvelines) en mémoire de Stéphanie Monfermé, la fonctionnaire de police assassinée une semaine auparavant au sein du commissariat de la ville.
Un grand portrait en noir et blanc de Stéphanie Monfermé a été solennellement porté par des policiers, au début de la cérémonie, a constaté l’AFP.
Le chef du gouvernement a prononcé un discours, dans la ville située à une soixantaine de kilomètres au sud-ouest de Paris, avant de remettre la légion d’honneur à titre posthume à l’agente administrative de 49 ans, mortellement poignardée le 23 avril.
Le porte-parole du gouvernement Gabriel Attal et cinq ministres assistent à la cérémonie: Gérald Darmanin (Intérieur), Eric Dupond-Moretti (Justice), Amélie de Montchalin (Fonction publique), Marlène Schiappa (Citoyenneté) et Nadia Hai (Ville).
Le président Emmanuel Macron était présent jeudi aux obsèques – privées – de cette fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, qui officiait à l’hôtel de police de Rambouillet depuis 28 ans, sans arme ni uniforme.
La cérémonie se tient sur une esplanade proche du commissariat où l’assaillant a surgi et l’a tuée de deux coups de couteau, dans le sas d’entrée de l’hôtel de police.
Une centaine de personnalités et d’élus sont rassemblés à proximité, a constaté une journaliste de l’AFP. Parmi eux, on comptait Valérie Pécresse (Libres! ex LR), Marine Le Pen (RN), Olivier Faure (PS), Laurent de Saint-Martin, Aurore Bergé (LREM) ou encore Clémentine Autain (LFI).
Victime de « la 17e action terroriste islamiste commise en France depuis 2014 contre les forces de l’ordre » selon le parquet antiterroriste, Stéphanie était l’une des 12.500 agents administratifs de la police nationale.
Lors d’un premier hommage rendu lundi, la maire de Rambouillet Véronique Matillon avait salué une « femme exceptionnelle », mère de deux filles, ayant « consacré sa vie » aux « autres ».
Cet assassinat est survenu dans le département des Yvelines, déjà marqué par la décapitation de l’enseignant Samuel Paty il y a six mois et l’assassinat d’un couple de fonctionnaires de police en 2016.
L’auteur de l’attaque de Rambouillet, Jamel Gorchene, un ressortissant tunisien de 36 ans, a été tué sur place par les tirs d’un policier.
Ce chauffeur-livreur domicilié à Rambouillet était dépourvu de casier judiciaire et inconnu des services de renseignement et de la justice. Mais son mode opératoire correspond aux appels récurrents du groupe Etat islamique (EI) à s’attaquer aux forces de l’ordre. (AFP)
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