En 2012, La Finlande avait déjà montré des signes de ne pas vouloir nourrir les mauvais gestionnaires de certains pays, et dernièrement face à Covid-19, ces signes n’ont pas été oubliés.
Souvenons-nous donc de ce qui a été dit:
La Finlande préfère se préparer à sortir de l’euro plutôt qu’à payer les dettes des autres pays de la zone euro, affirme la ministre des Finances Jutta Urpilainen, vendredi dans le quotidien financier Kauppalehti.
Nous voulons résoudre la crise, mais pas à n’importe quelles conditions
« La Finlande est engagée à être un membre de la zone euro et nous estimons que l’euro est bénéfique pour la Finlande ».
« Toutefois, la Finlande ne s’accrochera pas à l’euro à n’importe quel prix et nous sommes prêts à tous les scénarios, y compris à abandonner la monnaie unique européenne », déclare-t-elle.
« La responsabilité collective pour les dettes et les risques d’autres pays n’est pas ce à quoi nous devons nous préparer », ajoute-t-elle.
Un porte-parole de la ministre, Matti Hirvola, a ensuite tenu à préciser que « toute affirmation selon laquelle la Finlande allait quitter l’euro était simplement fausse ».
Jutta Urpilainen a reconnu dans un entretien accordé au quotidien finlandais Helsingin Sanomat publié jeudi que la Finlande, un des derniers pays de la zone euro a bénéficier d’une note de crédit triple A, « représentait une ligne dure » vis-à-vis des plans d’aides financières.
Nous pouvons considérer que le Gouvernement Finlandais défend les intérêts du Peuple FINLANDAIS face à cette UE (Union Européenne) malade.
« Nous sommes constructifs et nous voulons résoudre la crise, mais pas à n’importe quelles conditions », affirmait-elle.
Réticence vis-à-vis des décisions du sommet
Helsinki a fait part de sa réticence à permettre au Mécanisme européen de stabilité (MES) d’acheter des obligations sur le marché secondaire dans le cadre de l’accord intervenu la semaine dernière lors d’un sommet à Bruxelles où ont été annoncées de fortes mesures destinées à soutenir les pays actuellement chahutés par les investisseurs comme l’Espagne, Italie, Portugal…
Helsinki avait exigé et obtenu, lors du deuxième plan d’aide à la Grèce, de conclure un accord bilatéral avec Athènes lui garantissant de récupérer les sommes avancées.
La Finlande a annoncé l’ouverture prochaine de négociations bilatérales avec l’Espagne pour l’obtention du même type de garanties en échange de sa participation au plan de sauvetage des banques ibériques.
Et Aujourd’hui ?
Lors d’une conférence de presse à Helsinki, Mme Sanna Marin a été invitée à commenter la vive inquiétude exprimée par le président français Emmanuel Macron, qui a dit craindre que l’Union européenne risque la désintégration si elle n’aide pas ses membres du sud affectés par le virus.
La Première ministre finlandaise, Sanna Marin, a répondu que répondre à la situation nécessite l’engagement de tous les pays membres.
« En nous aidant et en nous soutenant mutuellement, nous pouvons traverser les moments difficiles », a noté Mme Marin.
Selon le président Macron, cité par le journal britannique Financial Times, l’Union européenne n’a « pas d’autre choix que d’accepter » le fardeau de la dette commune.
La ministre finlandaise des Finances, Katri Kulmuni, a salué la semaine dernière le « plan de compromis » conclu par les ministres des Finances de l’Eurogroupe sur un paquet de crise, ajoutant toutefois que la Finlande ne soutenait pas l’idée de la dette commune.
Le paquet comprend l’utilisation du Mécanisme européen de stabilité, une augmentation des pouvoirs de garantie de la Banque européenne d’investissement et un programme de fonds de prêts de 100 milliards pour garantir l’emploi.
Elle a par ailleurs indiqué que les responsabilités finlandaises resteraient autour de 400 millions d’euros dans le fonds et à environ 300 millions dans la banque d’investissement.
(AFP & CL)