La neuvième planète du système solaire, laissé vacant par Pluton depuis sa rétrogradation au rang de « naine » en août 2006, les candidates se succèdent mais ne se ressemblent pas.
Alors que l’existence de l’hypothétique planète neuf postulée en 2016 par les astronomes américains Mike Brown et Konstantin Batyguine s’avère aujourd’hui de moins en moins probable, deux chercheurs japonais suggèrent à leur tour l’existence d’une planète cachée bien au-delà de l’orbite de Neptune, dans ce que les astronomes appellent la ceinture de Kuiper.
Cette zone de notre système planétaire, qui se situe à une distance de notre étoile comprise entre 30 et 55 unités astronomiques (UA) – soit environ 30 à 55 fois la distance Terre-Soleil –, est peuplée de roches glacées et de planètes naines telles que Pluton, Cérès, Éris, Hauméa et Makémaké.
C’est d’ailleurs l’étude des orbites de certains de ces petits corps que les scientifiques appellent des objets transneptuniens (TNO), qui laisse à penser que la gravité exercée par une planète inconnue perturbe leurs courses célestes.
Car c’est bien sur des calculs mathématiques et non sur une quelconque détection que s’appuient les travaux de Patryk Sofia Lykawka de l’université Kindai au Japon et Takashi Ito de l’Observatoire astronomique national du Japon, récemment publiés dans The Astronomical Journal.
Cela ne réduit en rien leur intérêt puisque c’est de cette façon qu’Urbain Le Verrier a, en son temps, découvert la planète Neptune à partir de son influence gravitationnelle sur Uranus.
Une masse à peine supérieure à la Terre
Mais revenons à cette nouvelle hypothétique neuvième planète. En examinant attentivement la manière dont les objets transneptuniens se comportent, les deux astronomes ont déterminé plusieurs de ses caractéristiques. Selon leurs calculs, elle devrait faire 1,5 à 3 fois la masse de la Terre et évoluerait entre 200 et 500 unités astronomiques (UA) du Soleil (soit environ 200 à 500 fois la distance Terre-Lune).
Quant à son orbite, elle serait inclinée d’environ 30 degrés par rapport au plan de l’écliptique dans lequel s’effectue celle de notre planète autour du Soleil. Il s’agit donc d’une planète très différente de celle envisagée par Batyguine et Brown, à la fois plus grosse (5 à 10 masses terrestres) et plus lointaine (entre 200 et 1 000 UA).
Reste maintenant à creuser pour déterminer si, oui ou non, ce nouveau monde existe. Pour ce faire, les deux scientifiques dessinent d’ores et déjà quelques pistes.
En dehors de réussir à détecter directement la planète – ce qui est finalement bien plus difficile que de trouver une exoplanète dans notre voisinage lointain –, les astronomes suggèrent que pousser l’étude de la structure orbitale de la lointaine ceinture de Kuiper peut révéler ou exclure l’existence de toute planète hypothétique dans le système solaire externe. Car la gravité de la planète regrouperait les TNO d’une manière particulière et bien définie. (AFP)
Articles qui pourraient vous intéresser:
Le propriétaire norvégien du site Leboncoin, Adevinta, a fait l'objet d'un redressement fiscal à hau...
« Le monde n'est pas sur la trajectoire pour atteindre les objectifs de long terme de l'accord de Pa...
De la lutte contre la pauvreté à l'accès à l'éducation, en passant par la représentation politique o...
L'été (juin-juillet-août) a connu les températures mondiales moyennes les plus élevées jamais mesu...
Les vagues de chaleur, plus intenses et plus fréquentes à cause du changement climatique, concoctent...
L'Inde accueille ce weekend un sommet du G20 au cours duquel le président américain Joe Biden tenter...