Nous le savons, désormais les rayons ultraviolets (UV) sont particulièrement efficaces pour neutraliser les virus. Mais pourraient-ils être utilisés pour nettoyer l’intérieur de notre corps ?
L’idée semble sortir tout droit du cerveau du président Donald Trump puisqu’il déclarait lors d’une conférence de presse le 23 avril dernier: « Imaginez que l’on envoie une lumière très puissante vers le corps, des ultraviolets ou juste une lumière forte par exemple, il faudrait faire entrer la lumière dans le corps (…) Ce serait intéressant de vérifier tout ça.”
Un gaz inhalé émettant des UV
Des chercheurs russes semblent avoir entendu le président américain et avoir pris la balle au bond.
Dans une interview donnée à Country Rosatom, la newsletter de l’agence de l’énergie atomique russe Rosatom et relayée par le magazine Newsweek, le président de l’Institut de physique et d’ingénierie énergétique (IPPE) Andrei Goverdovsky, affirme que ses scientifiques travaillent à l’élaboration d’un “gaz lumineux” émettant des ultraviolets qui, inhalé, pourrait combattre le coronavirus.
En fait, l’idée se base sur la capacité de certains gaz (mercure, hydrogène) à émettre des UV lorsqu’ils sont excités.
“Jusqu’à présent, personne n’a réussi à élaborer une désinfection UV à l’intérieur du corps. Nous avons réussi. Nous sélectionnons des molécules et des composants gazeux qui, lorsqu’ils sont inhalés, restent actifs et émettent de la lumière ultraviolette directement dans les poumons”, développe-t-il.
Mais il reste très secret sur la nature des gaz utilisés et la manière de les activer pour émettre des UV.
Une sonde introduite dans la trachée
Parallèlement, aux Etats-Unis, un centre médical et une start-up pharmaceutique Cedars-Sinai mettent au point une technique consistant à délivrer de la lumière UV dans le corps, à travers une sonde introduite dans la trachée.
Interrogé par le magazine Newsweek, Mark Pimentel, le directeur des recherches de Cedars-Sinai affirme : « L’administration d’un spectre spécifique de lumière UV-A peut éradiquer les virus dans les cellules humaines infectées (y compris les coronavirus) et les bactéries dans la région tout en préservant les cellules saines. »
Un effet d’annonce ou un vrai remède?
Philippe Emplit est professeur de physique à l’Université libre de Bruxelles, spécialiste notamment de l’optique. Ces différentes recherches le laissent perplexes.
« On peut imaginer un gaz de type azote ou un gaz rare totalement inerte qui n’interagit pratiquement avec rien. Mais contrairement à une tumeur, qu’est-ce que serait l’effet d’un rayonnement UV uniquement limité à la trachée et aux poumons. Nous savons aujourd’hui que le coronavirus peut se manifester dans bien d’autres organes. »
Par ailleurs, en l’absence d’étude publiée, Philippe Emplit craint un simple effet d’annonce. Il souligne qu’un traitement de ce type induit un risque. La question serait de savoir si la dose que l’on prend par rapport à l’effet bénéfique que l’on en tire, constitue un bénéfice global.
C’est toute la question de la limite entre le poison et le remède. (RTBF)
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