Le taux d’emprunt du Portugal est passé sous la barre des 5% pour la première fois depuis 2010 ans en séance sur le marché obligataire, confirmant le bon début d’année pour les dettes les plus fragiles de la zone euro.
Le taux à 10 ans du Portugal a reculé à 5,067% contre 5,110% à la clôture sur le marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.
Il est tombé à 4,949% en séance, passant sous 5% pour la première fois depuis le début août 2010.
« Le fait que le Portugal casse les 5% illustre une nouvelle fois l’appétit pour le risque des investisseurs », remarque Cyril Regnat, stratégiste obligataire chez Natixis.
Le pays, qui est couvert par un plan d’aide international jusqu’à mai, a déjà bénéficié d’une nette détente de son taux depuis le début l’année, tout en réussissant son retour sur le marché via un emprunt à 5 ans qui a suscité une forte demande des investisseurs.
« Le thème du marché n’a pas changé outre-mesure. On reste peu ou prou dans la même configuration de marché très favorable aux pays périphériques », selon M. Regnat.
La détente a concerné ces dernières semaines l’ensemble des pays fragiles en zone euro, grâce à de meilleures nouvelles économiques et des commentaires positifs des agences de notation.
Moody’s a d’ailleurs décidé de relever la note de l’Irlande la semaine dernière, ce qui avait entraîné une nette détente de son taux lundi.
Le taux de l’Irlande a marqué une pause à 3,247% (contre 3,244%).
De leur côté, les dettes de l’Espagne et l’Italie ont vu leurs taux remonter après avoir été recherchées la veille. Madrid a par ailleurs levé 3,96 milliards d’euros en bons du Trésor à six et douze mois, à des taux en baisse par rapport à décembre, bénéficiant d’une solide demande.
Le taux de l’Espagne a progressé à 3,734% (contre 3,686%), tout comme celui de l’Italie à 3,832% (contre 3,796%).
La séance a été par ailleurs peu animée en termes de publication économique si ce n’est le recul en janvier du moral des investisseurs allemands, mesuré par l’indice Zew et contraire aux attentes des analystes.
« Il n’y a pas trop d’inquiétudes à avoir. Le Zew était sur des niveaux élevés et reste bon », souligne M. Regnat.
Cet indicateur n’a pas eu d’impact sur le taux de l’Allemagne qui a baissé à 1,738% (contre 1,741%). Quant à lui, le taux de la France a progressé à 2,406% (contre 2,393%).
Hors zone euro, le taux britannique à 10 ans a progressé à 2,834% contre 2,828%.
Aux Etats-Unis, où les marchés rouvraient au lendemain d’un jour férié, le taux à 10 ans progressait à 2,825% contre 2,819% lundi, tandis que celui à 30 ans reculait à 3,743% contre 3,748% la veille.
Le taux à trois mois était stable à 0,03%.
Sur le marché interbancaire, l’Euribor est resté stable à 0,302%, tandis que le Libor a reculé à 0,2366% contre 0,2371%. (AFP)
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