« Ras-le-bol d’être maltraités »: des retraités manifestaient jeudi dans une vingtaine de grandes villes, à l’appel de neuf organisations, pour réclamer une hausse des pensions en pleine flambée de l’inflation et à deux semaines de l’élection présidentielle.
« Macron, rends les sous ! »: dans le cortège parisien, parti peu après 14H00, le message est clair et son destinataire aussi. Selon les organisateurs, 3.000 personnes défilaient dans la capitale, pour exiger comme certains un « 13e mois pour les retraités ».
Ancien chaudronnier, encarté à la CGT, Alain affirme qu’il « perd des sous tous les mois et tout augmente: l’essence, les pâtes, les patates… On ne va plus au resto une fois par semaine, on est obligé de se serrer la ceinture ».
Même constat à Nantes, où 200 personnes ont manifesté en début d’après-midi, dont Régine Grasset, ancienne vendeuse: « J’ai travaillé 42 ans et aujourd’hui je touche 1.100 euros par mois. Parfois, en guettant les promotions au supermarché, je me dis +vraiment, tout ça pour ça ? ».
A Lille aussi ont battu le pavé quelques centaines de « retraités intraitables » selon une pancarte. Venu dénoncer « une paupérisation des retraités », Agnès Hiret, ex-enseignante, juge la dernière revalorisation de janvier « très loin du compte » et demande « que la hausse des pensions suive celle de l’inflation ».
Ancien ouvrier de l’industrie chimique, Bernard Bourlon estime pour sa part qu’il a « des revenus corrects » mais se bat « surtout pour les suivants », car « si les jeunes ne se battent pas, ils vont manger des briques ».
« Rattrapage »
Le pouvoir d’achat est au coeur des revendications du « groupe des neuf » syndicats et associations qui appellent à cette journée de mobilisation, leur douzième depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron.
A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle, et en pleine flambée de l’inflation, ils réclament un « rattrapage » de leurs pensions de retraite, qui n’ont déjà pas suivi la hausse des prix ces dernières années.
Les doléances s’étendent aussi à la présence des services publics dans les zones rurales, au coût des complémentaires santé ou encore à la prise en charge de la dépendance par la Sécurité sociale.
« Les retraités en ont ras-le bol-d’être maltraités », explique Monique Daune, responsable parisienne du syndicat d’enseignants retraités SNES-FSU.
« Les personnes âgées ont payé un lourd tribut pendant la crise sanitaire, et il a fallu le scandale Orpea pour que les pouvoirs publics se rendent compte qu’il y avait un problème », ajoute-t-elle.
Dans la matinée, d’autres manifestations ont déjà réuni une centaine de personnes au Puy-en-Velay et entre 220 et 350 personnes à Caen (respectivement selon la préfecture et la CGT).
Dans la capitale normande, Isabelle Cruchet, retraitée de la fonction publique a estimé que « les pensions alimentent le dynamisme de l’économie » et lancé: « Quand aurons-nous le respect que nous méritons ? ».
D’autres rassemblements étaient prévus à Bordeaux, Lyon, Marseille et Toulouse, entre autres. (AFP)
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