Le patron du fonds de soutien de la zone euro (MES), l’Allemand Klaus Regling, a décerné un bon point au Portugal.
Le spécialiste économique a estimé que «les Portugais sont déjà un peu comme les Allemands» en termes de mise en oeuvre de réformes structurelles.
«Ils sont déjà un peu comme les Allemands, en ce sens, car les Portugais ont commencé à mettre en oeuvre des réformes il y a cinq ans», déclare-t-il dans un entretien au journal portugais «Diario de Noticias».
«L’Allemagne a réalisé plus de réformes que les autres durant cette dernière décennie», fait-il valoir, expliquant ainsi l’avantage pris par Berlin sur d’autres pays de la zone euro, notamment la France.
Le Portugal est sorti il y a un an d’un plan d’aide internationale de 78 milliards d’euros accordé en 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international (FMI) en échange d’une sévère cure de réformes et de rigueur.
Pas comme la Grèce
Le Premier ministre de centre droit Pedro Passos Coelho a été souvent critiqué par l’opposition de gauche pour avoir appliqué avec trop de zèle les remèdes de la troïka des créanciers (UE-FMI-BCE).
Interrogé sur les élections législatives prévues à l’automne, pour lesquelles le Parti socialiste est donné favori, M. Regling relève que les investisseurs ne voient pas au Portugal «une opposition radicale comme en Grèce», ce qui a contribué à les rassurer.
Quant à la Grèce, Bruxelles attend toujours «une liste de réformes suffisamment crédible qui puisse permettre à la Grèce de retourner à une situation viable, comme ce fut le cas au Portugal et en Irlande». (AFP)