La Banque du Portugal a abaissé sa prévision de croissance pour 2016, tablant désormais sur une hausse du PIB de 1,5%, contre 1,7% auparavant, en raison d’un « ralentissement de l’investissement des entreprises » et de « la détérioration du contexte économique mondial ».

L’institution financière se montre ainsi plus pessimiste que le gouvernement socialiste qui a inscrit dans son budget une prévision de 1,8%, sous la pression de la Commission européenne, peu convaincue par son objectif initial (2,1%).

Bruxelles prévoit un taux de croissance moins ambitieux que le gouvernement portugais pour cette année, de 1,6%, tout comme le Fonds monétaire international qui s’attend à seulement 1,4%.

La Banque centrale du Portugal a également revu à la baisse sa prévision de croissance pour 2017, qui passe à 1,7%, inférieure au taux de 1,8% publié en décembre dernier. En 2018, la hausse du PIB devrait s’établir à 1,6%.

Le PIB du Portugal avait progressé en 2015 de 1,5%, après une hausse de 0,9% l’année précédente, avait confirmé l’Institut national des statistiques (Ine) fin février.

L’investissement devrait augmenter seulement de 0,7% en 2016, contre 3,7% en 2015, et la consommation privée de 1,8%, après 2,6% l’an dernier, selon ces nouvelles prévisions. Les exportations devraient voir leur hausse ralentir à 2,2%, contre 5,1% en 2015.

Le Parlement portugais, qui avait basculé à gauche lors des élections d’octobre, a adopté à la mi-mars le projet de budget pour 2016, censé à la fois alléger l’austérité et assainir les finances publiques.

Le nouveau président du Portugal, le conservateur Marcelo Rebelo de Sousa, a promulgué lundi le budget, tout en émettant des doutes sur la fiabilité de ses prévisions économiques.

« Il n’est pas possible de garantir que ces prévisions s’avèrent conformes à la réalité », a-t-il prévenu, évoquant de nombreuses « incertitudes ». (AFP)