Au lendemain des violences et dégradations du 1er-Mai, la réponse judiciaire s’organise; 11 mineurs et 180 majeurs sont toujours en garde à vue.
Intrusion à l’hôpital de la Salpêtrière à Paris
Une trentaine de personnes ont été placées en garde à vue à la suite d’une intrusion dans l’enceinte de l’établissement, qualifiée d’«attaque» par Christophe Castaner.
Certains manifestants disent avoir été contraints à se réfugier dans l’enceinte; la direction pointe, elle, des comportements violents.
Vers 16 heures, plusieurs dizaines de manifestants se sont introduit dans l’enceinte du bâtiment en marge du défilé parisien, lorsque le cortège s’est séparé entre la place de l’Italie (où devait se terminer la manifestation) et le boulevard de l’Hôpital.
Manoeuvre délibérée ou simple tentative de protection des manifestants?
A ce stade, les circonstances manquent sur les raisons de cette intrusion. Les tensions redoublaient alors entre les forces de l’ordre et certains « black blocs », et le boulevard était plongé sous les gaz lacrymogènes.
Les Syndicats victimes des Black Blocs ou des forces de l’ordre?
À Paris, la situation a été de nouveau particulièrement tendue ce mercredi 1er mai 2019.
206 personnes avaient été placées en garde à vue à 16 heures, rien que dans la capitale, selon le parquet de Paris, qui s’est confié à franceinfo.
Pris a partie par les Black Blocs dans le cortège parisien, le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a pour sa part été obligé de quitter brièvement le défilé, selon plusieurs témoins.
Celui qui a par la suite réintégré le cortège du 1er mai a toutefois accusé les forces de l’ordre d’avoir chargé les militants, sans évoquer les Black Blocs.
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Quelle mobilisation en province?
Selon l’AFP, qui citait la police en milieu d’après-midi, et dont Le Point se faisait l’écho, il y avait ce 1er mai 6 200 manifestants à Lyon, 2 400 à Montpellier, 1 500 à Lille, 2 100 à Besançon, 3 400 à Nantes, 1 600 à Strasbourg.
D’après un journaliste du Monde, qui rapportait plus tôt dans la journée les chiffres communiqués par la préfecture de police, 5 500 manifestants étaient réunis à Marseille.
Parmi eux, pas moins de 1 200 gilets jaunes. Enfin, selon Le Progrès, au moins 3 000 participants ont répondu présents à Saint-Étienne ce 1er mai.
Au lendemain des manifestations du 1er-Mai, le gouvernement veut montrer sa mobilisation
Vivre avec. Avec les «gilets jaunes», qui jouent un nouvel acte chaque semaine. Avec les violences et les gaz lacrymogènes, tous les samedis. Avec des syndicats remontés et une grogne sociale qui ne s’éteint pas.
Au lendemain des manifestations du 1er-Mai, qui ont réuni 164 000 personnes dans toute la France, selon le ministère de l’intérieur, et ont été le théâtre de nouvelles violences entre forces de l’ordre et black blocs, l’exécutif constate qu’il va devoir continuer à dérouler son agenda avec cette musique de fond. «Il y aura toujours un noyau d’ultras et d’opposants, avec cette forme nouvelle de violence», souffle un secrétaire d’Etat.
Ces derniers jours, la plupart des membres du gouvernement et des ministres anticipaient la persistance de ce climat pourri.
«Les gilets jaunes qui continuent de manifester, je suis sûre qu’ils n’écouteront même pas le discours du président de la République», prévoyait une ministre à la veille la conférence de presse du chef de l’Etat, le 25 avril.
«Il y a toujours des gens qui vous expliqueront que ce qu’a annoncé le président ce n’est pas assez», ajoute un poids lourd du gouvernement, qui veut néanmoins se montrer optimiste : «Cela va infuser dans les semaines qui viennent.»
A partir de lundi, Edouard Philippe réunira à Matignon une «mobilisation nationale et territoriale» sur l’emploi et la transition écologique autour de syndicats, d’associations d’élus et d’ONG.
L’occasion d’essayer de souffler dans les voiles de l’acte II du quinquennat.
«On est sur le toboggan en train de glisser. La question, c’est : va-t-on se relever? Nicolas Sarkozy n’a pas réussi, François Hollande non plus», note un ministre. Il faudra vivre, aussi, avec cette interrogation.
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