À cet égard, les événements récents qui se sont déroulés au Portugal sont éclairants. Au début de l’année 2013, le gouvernement portugais en proie à une grave crise économique, songe à vendre son audiovisuel public à la découpe et fermer certains de ses services.
La RTP (Rádio e Televisão de Portugal) représente 17 chaînes de télévisions et de radio et une part de marché en déliquescence.
Une société pétrolière est intéressée. Les chaînes privées concurrentes, quant à elles, ne sont pas fâchées de la fermeture de plusieurs antennes d’autant plus que l’audiovisuel est dans ce contexte de crise un enjeu important.
Le chômage augmente de façon dramatique (son taux atteint de 17,5% en mars dernier) et le temps passé devant le poste de télévision augmente de concert. En 2012, les portugais ont passé en moyenne 5h30 devant leur téléviseur.
Avec le chômage galopant, ce temps consacré à la télévision a cru d’une heure en une seule année. Finalement, le gouvernement portugais a renoncé à ses funestes projets. On ne peut que se féliciter de cette issue. On peut (et doit) aussi en tirer les leçons.
La télévision française « se trouve à un tournant » face aux bouleversements numériques, avec « des défis extrêmement importants » qui doivent amener à « repenser son modèle » économique, a déclaré mercredi la ministre de la Culture Aurélie Filippetti, en ouvrant des assises de l’audiovisuel à Paris.
« L’audiovisuel français, et l’audiovisuel européen d’ailleurs, se trouvent à un tournant », a déclaré Mme Filippetti devant des professionnels de la télévision et parlementaires, réunis au Grand Palais toute la journée pour réfléchir à l’avenir du secteur.
« Nous avons un impératif, c’est d’aller plus loin qu’une simple mise à jour du cadre législatif et réglementaire », a-t-elle ajouté. « Il y a des défis extrêmement importants. La révolution numérique est une révolution des usages et une révolution aussi du modèle économique sur lequel repose notre système audiovisuel. Donc il faut repenser le modèle, le faire évoluer », a-t-elle dit.
Lors de cette journée, « il ne s’agit donc pas simplement entre nous d’échanger des idées, des analyses, des retours d’expérience, mais bien de faire émerger des exigences et des propositions très concrètes pour permettre une action à une échéance brève », a-t-elle encore poursuivi, soulignant « souhaiter que cela puisse déboucher sur des évolutions réglementaires et législatives à un horizon d’un an ».
Organisées à la demande de la ministre de la Culture, ces assises de l’audiovisuel doivent permettre d’évoquer des questions liées à l’impact d’internet pour l’audiovisuel, dans la foulée du rapport Lescure pour faire évoluer la politique culturelle à l’heure du numérique, remis à la mi-mai.
Elles aborderont aussi des sujets sensibles liés au financement des chaînes de télévision, tout comme l’épineuse question des relations entre chaînes de télévision et producteurs indépendants, que les premières veulent réformer largement.
Ce sujet des relations entre producteurs et chaînes « est sensible et complexe », a reconnu Aurélie Filippetti, précisant que « pour avancer d’une façon constructive et sereine » elle confierait à Laurent Vallet, directeur de l’Institut pour le financement du cinéma et des industries culturelles (Ifcic), une mission « pour lui permettre d’entendre les positions de tous » et de « faire des propositions ». (AFP & Huffington Post)
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