Cinq familles de Franco-Israéliens tués par le Hamas ont écrit à l’Élysée, demandant que La France insoumise soit écartée de l’hommage national prévu le 7 février.
La polémique reste vive, en amont de l’hommage national rendu aux victimes des attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre 2023. Après les réactions de la droite et d’une partie de la majorité présidentielle à la venue annoncée de Mathilde Panot, cheffe des Insoumis dans l’hémicycle, de nouvelles voix se font entendre contre la présence du parti de Jean-Luc Mélenchon à cet événement, prévu le 7 février prochain.
Des familles de victimes franco-israéliennes ont demandé dans un courrier adressé à l’Élysée mardi 30 janvier d’interdire à La France insoumise de participer à l’hommage. Un député a confirmé au Parisien que plusieurs élus LFI s’y rendraient.
La lettre, signée par cinq familles de victimes et le collectif No Silence, estime que les positions soutenues publiquement par LFI ont rendu sa présence insultante : « LFI porte une très lourde responsabilité dans l’explosion de la judéophobie dans notre pays et est définitivement marqué du sceau de l’infamie », fustigent les signataires.
« On ne peut pas laisser ces gens souiller l’hommage »
Pour ces familles, le parti de gauche n’a « jamais voulu condamner ni reconnaître le Hamas comme organisation terroriste, bras armé du Djihad islamique ». « Je ne sais pas ce que pourra faire Emmanuel Macron, mais on ne peut pas laisser ces gens souiller l’hommage », a commenté dans les colonnes du Parisien Olivier, cousin de la famille Dan-Kalderon, dont trois des membres ont été pris en otage par le Hamas, et deux autres sont morts.
« Qu’ils parlent du fait de brûler une femme de 80 ans et une adolescente de 12 ans comme d’un acte de résistance, c’est intolérable », a ajouté ce dernier, se référant à des propos de la députée LFI Danièle Obono.
« Il ne nous semble pas concevable qu’une force politique puisse, de près ou de loin, associer les terroristes du Hamas à cet hommage en l’instrumentalisant », ont encore écrit les familles, s’adressant à l’exécutif.
« Ce 7 février doit permettre de saluer leur mémoire, d’apaiser les douleurs et de réparer les vivants, de faire en sorte que chacun de nous puisse se recueillir, et écouter les récits, afin qu’ils intègrent le récit national français », conclut la lettre. (Le Point)