Plusieurs responsables européens ont salué l’annonce du Portugal de se passer d’une ligne de crédit de précaution à l’issue du plan de sauvetage UE-FMI, dont il a bénéficié et qui expire le 17 mai.
Cela a été rendu possible grâce à la rigoureuse application (par Lisbonne) de son programme d’aide au cours des trois dernières années, a estimé le président de la Commission européenne, le Portugais José Manuel Barroso qui a salué un succès à la fois pour son pays et pour l’Europe.
Cette issue favorable démontre les immenses capacités du Portugal et de son peuple pour sortir de la crise. Elle devrait donner au pays la confiance nécessaire pour affronter les défis qui l’attendent et pour bâtir une société plus juste et plus prospère, a-t-il ajouté.
Plus tôt, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble avait également réagi positivement, avant une réunion avec ses homologues de la zone euro à Bruxelles.
Le Portugal a bien employé les trois dernières années et a mis en place des réformes de grande ampleur. La confiance des marchés financiers est de retour.
Le Portugal a réussi de manière spectaculaire à se financer de nouveau indépendamment, a-t-il estimé dans une déclaration écrite transmise par son ministère.
Le ministre allemand, souvent critiqué pour avoir défendu des mesures d’austérité sévères dans les pays en difficulté de la zone euro, a ajouté que la conclusion annoncée du programme (portugais) montre une nouvelle fois que le chemin suivi par la zone euro est le bon.
A Bruxelles, le patron de la zone euro, Jeroen Dijsselbloem, a lui estimé que le Portugal avait pris la bonne décision en décidant de sortir de son plan d’aide sans filet de précaution.
Le Portugal a travaillé dur et en sort renforcé, a-t-il affirmé à son arrivée à la réunion de l’Eurogroupe. Même s’il a encore du travail à faire, le pays dispose d’un énorme potentiel, à ses yeux.
Le commissaire en charge temporairement des Affaires économiques, Siim Kallas, s’est joint à ce concert de louanges, en disant personnellement soutenir la décision de Lisbonne.
Nous allons soutenir les autorités portugaises dans leur choix. (Mais) le gouvernement doit rester extrêmement vigilant, il ne peut y avoir de relâche, les réformes doivent se poursuivre et certaines mesures décidées doivent être mises en place, a-t-il souligné.
La Commission a présenté lundi ses nouvelles prévisions économiques pour les Etats membres: elle table pour le Portugal sur une croissance de 1,2% cette année et de 1,5% en 2015, année où Lisbonne devrait ramener son déficit sous 3%, à 2,5% du Produit intérieur brut.
Lundi, les ministres des Finances de la zone euro devraient avaliser la décision des autorités portugaises de se passer d’un programme de précaution, comme l’a fait l’Irlande, qui est devenue en décembre le premier pays de la zone euro à s’affranchir de la tutelle de ses créanciers sans recourir à une aide supplémentaire.
En revanche, la Grèce, le premier pays touché par la crise de la dette, reste sous perfusion financière. (AFP)