Au Portugal, le vice-Premier ministre, également ministre des affaires parlementaires, Miguel Relvas, a présenté sa démission au chef du gouvernement Pedro Passos Coelho, qui l’a acceptée.
Miguel Relvas était visé depuis un certain temps par une polémique concernant les conditions d’obtention de son diplôme universitaire.
Cette démission risque d’affaiblir le gouvernement de centre-droit qui a échappé à une motion de censure déposée par l’opposition socialiste. La gauche critique notamment les conditions du plan de sauvetage négocié par le gouvernement avec les bailleurs de fonds.
Le Portugal a adopté une série de mesures de rigueur visant à redresser les finances publiques du pays, en échange de cette aide internationale, ce qui provoque la colère d’une partie de l’opinion publique.
Politique d’austérité: le gouvernement portugais chahuté par les socialistes
En déposant une motion de censure au Parlement, le Parti socialiste, soutenu par l’extrême gauche, a ouvertement défié la politique d’austérité du gouvernement de centre-droit de Pedro Passos Coelho. « Nous proposons une renégociation profonde de notre programme d’ajustement ».
Pour cela, « le Portugal a besoin d’un nouveau gouvernement qui sache défendre les intérêts des Portugais au sein de l’Europe », explique le leader du Parti socialiste, Antonio José Seguro.
Si la motion de censure a finalement été rejetée hier par les députés, son dépôt témoigne de la rébellion des socialistes contre la rigueur, une politique qu’ils avaient pourtant eux-mêmes appliquée en contrepartie d’un plan de sauvetage de 78 milliards d’euros conclu avec l’UE en mai 2011.
Alors que Pedro Passos Coelho entend continuer d’appliquer les directives de ses créanciers, une épreuve supplémentaire se profile pour le gouvernement. La Cour constitutionnelle portugaise doit prochainement se prononcer quant à la légalité des mesures d’austérité commandées par la troïka.