Selon M. Barroso, un programme de précaution devrait être la meilleure solution pour le Portugal.
Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a estimé que le recours à une nouvelle ligne de crédit de précaution devrait être la meilleure solution pour le Portugal à l’issue de son plan d’aide en mai.
« Le programme de précaution génère sans aucun doute plus de confiance, plus de sécurité. Ce serait en principe la meilleure option, mais il est encore un peu tôt pour se prononcer. Nous n’en sommes pas encore là », a déclaré M. Barroso, interrogé à Bruxelles par les médias portugais.
Le programme d’assistance financière accordé au Portugal en 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire internationale, en échange d’un stricte programme de rigueur, expire le 17 mai prochain.
Le gouvernement portugais n’exclut pour l’instant aucun des scénarios possibles pour la sortie de son plan d’aide, soit un recours à une ligne de crédit de précaution soit un retour sur les marchés sans aide supplémentaire, à l’instar de l’Irlande.
« L’important est de continuer de mettre en oeuvre le programme avec détermination et de vérifier si, du point de vue des investisseurs internationaux, les conditions sont réunies pour que le Portugal s’affranchisse avec succès du programme d’aide », a fait valoir M. Barroso.
« Or il me semble que les signaux sont positifs. Les indicateurs macroéconomiques vont dans le bon sens. Non seulement en matière de croissance, mais surtout en ce qui concerne la baisse du chômage et la confiance des investisseurs », a-t-il souligné.
Le Portugal a réalisée avec succès jeudi dernier sa première émission de dette à moyen terme depuis un an au cours de laquelle il a emprunté 3,25 milliards d’euros, à un taux de 4,657%, en baisse par rapport à la dernière opération similaire réalisée en janvier 2013 (4,891%).
L’opération de jeudi « a été un succès », a dit M. Barroso. « Nous souhaitons que cette tendance soit confirmée lors de prochaines émissions de dette », a-t-il observé.
Le Portugal compte retourner dès mercredi sur le marché de la dette pour lever entre 1 et 1,25 milliard d’euros grâce à deux emprunts à trois et douze mois.