Le patron du premier syndicat de France (620.000 adhérents), invité de BFMTV, favorable à un système des retraites « universel » par points, a défendu une hausse plus forte du niveau de la pension minimum garantie. Celle-ci est a priori prévue à 1000 euros, selon l’annonce d’Édouard Philippe, faite le 12 décembre dernier.
« 1000 euros, c’est 80% du Smic. On pense qu’il faut aller plus loin et aller progressivement. On demande que pour les gens qui ont été payés au SMIC toute leur vie, ce qui en soi est inacceptable, le minimum de pension arrive à terme à horizon du Smic » a déclaré Laurent Berger,
« Le mininum vieillesse est actuellement à 40 euros en-dessous du minimum contributif quand on a travaillé toute sa vie. Ce minimum de pension est à 83% du Smic. On veut le monter à 85% pour atteindre la barre symbolique des 1000 euros, la CFDT pense qu’on peut aller un peu plus loin » a-t-il ajouté.
Interrogé sur la tenue de la prochaine conférence sur le financement, Laurent Berger a précisé qu’elle devait se tenir « en février, sans doute ».
Cette conférence « doit se tenir sur des bases fiables, compris avec l’avis d’experts indépendants. On veut partir sur les bases d’une analyse très claire déterminant les besoins de financement des retraites dans le système actuel et dans le futur système. Ensuite, il faudra discuter sur comment ce financement devra se faire » a commenté Laurent Berger.
Parmi les pistes de financement évoquées, figure l’emploi des seniors, qui devraient « cotiser davantage » et la diminution du chômage. « 7% de taux de chômage qui est l’objectif que s’est fixé le gouvernement, c’est 8 milliards d’excédent pour l’Unedic » a soutenu le secrétaire général de la CFDT.
« On se bat aujourd’hui sur la pénibilité y compris sur les gestes postures et les charges lourds qui ne sont pas reconnues, pour que des gens puissent partir en retrairte avant » a conclu Laurent Berger. (bfmtv)