Le FMI a annoncé vendredi 8 novembre avoir approuvé le versement de 1,9 milliard d’euros en faveur du Portugal dans le cadre du plan de sauvetage du pays, où l’austérité est pourtant vivement contestée.
Le feu vert porte à 24,3 milliards d’euros le montant des prêts accordés par l’institution internationale depuis le renflouement du Portugal en mai 2011, selon le FMI.
Plombé par son endettement et privé d’accès aux marchés financiers, le Portugal avait alors obtenu une ligne de crédit de 78 milliards d’euros, promise par le FMI et l’Union européenne en échange d’un plan d’économies drastiques.
« Les perspectives du Portugal à court terme se sont améliorées et le chômage a commencé à reculer, a commenté la directrice générale adjointe du FMI, Nemat Shafik. Des progrès considérables ont été faits sur le plan de l’assainissement budgétaire et des réformes structurelles. »
« Cependant, des risques continuent à peser sur la mise en œuvre du programme et des incertitudes persistent concernant les perspectives macroéconomiques et le financement sur les marchés », a-t-elle ajouté.
Afin de conclure son plan d’aide internationale en juin 2014, comme prévu, le Portugal doit reconquérir la confiance des investisseurs pour financer sa lourde dette à des prix abordables.
Austérité Vivement Contestée
Lisbonne a récemment tenté d’obtenir un allégement de la cure d’austérité qui lui a été imposée, en tentant de faire passer l’objectif de réduction de déficit public pour 2014 de 4 % à 4,5 % du PIB.
Mais la « troïka » (UE-FMI-BCE) lui a opposé une fin de non-recevoir. Les créanciers internationaux du pays ont, au contraire, demandé au pays de prendre de nouvelles mesures d’économies l’année prochaine alors que l’austérité est déjà vivement contestée dans le pays.
De nombreux services publics portugais ont été perturbés vendredi par une grève des fonctionnaires contre les mesures inscrites au projet de budget pour 2014, marqué par des coupes sévères dans leurs salaires et pensions.
Mais, d’après Mme Shafik, « des efforts supplémentaires sont nécessaires pour remédier aux points faibles des finances publiques, dont un important secteur public avec des salaires et des pensions relativement élevés ». (AFP)