Rendre le port du masque obligatoire dans tous les lieux collectifs clos, y compris les bureaux et les salles de classes, « est une question de cohérence », estime vendredi un collectif de médecins, appelant à une « prise de conscience » urgente avant la rentrée.
Alors que le masque est obligatoire depuis le 20 juillet dans les lieux publics clos (services publics, commerces, etc.) et que le gouvernement plaide pour étendre son utilisation à l’extérieur, ces professionnels de santé déplorent que les protocoles de sécurité actuels pour les lieux de travail « ne prennent pas suffisamment en compte » le risque de propagation du Covid-19 par aérosols en suspension dans l’air, selon leur tribune publiée en ligne par Libération.
« Dans un commerce ou au travail, à La Poste ou en cours… l’air circule de la même manière autour de nous, et s’il n’est pas souvent renouvelé, le virus se propage et s’accumule…
Si la fumée d’une cigarette peut nous atteindre, alors le Sars-CoV-2 le peut tout autant », font valoir ses signataires, dont l’infectiologue Karine Lacombe, le président du syndicat de médecins libéraux UFMLS Jérôme Marty et les créateurs du collectif Stop-Postillons, qui préconise depuis des mois de renforcer le rôle du masque dans la lutte contre le coronavirus.
« On ne peut imposer le port de masque en extérieur dans certaines situations à risque marginal tout en le laissant optionnel dans des lieux clairement identifiés comme moteurs de cette épidémie », ajoutent-ils.
Selon le ministère de la santé, 49 % des foyers de cas groupés enregistrés se situent « en milieu professionnel ».
Aussi, « il est urgent de rendre obligatoire le port du masque dans tous les espaces clos, dans tous les bureaux, dans toutes les salles de classe et amphithéâtres, et aussi d’encourager sans ambiguïté le télétravail, les cours à distance et la réorganisation de classes avec des effectifs moins nombreux, comme l’a décidé, par exemple, le gouvernement italien », réclament-ils.
Une telle mesure permettra aussi de « limiter les infections virales et les syndromes fébriles », évitant ainsi que de nombreux salariés soient mis en quarantaine pour rien en attendant les résultats de leur test de dépistage du Covid-19, font-ils valoir.
Ils mettent enfin en garde contre la tentation de « sous-estimer le risque de transmission dans les écoles », citant une récente prise de position de la société allemande de virologie.
Des réunions sont prévues vendredi et mardi au ministère du Travail avec les dirigeants syndicaux et patronaux pour adapter le protocole de déconfinement s’appliquant aux entreprises, selon une invitation dont l’AFP a obtenu copie. (AFP)
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