Le Portugal et l’Irlande sont au centre des 17 ministres des Finances de la zone euro. Ces deux pays sous perfusion financière demandent à étaler la durée de leurs remboursements. L’espoir pour ces deux pays est de rassurer les investisseurs sur leur capacité à rembourser et faire un retour plus serein sur les marchés.
« Si le Portugal ouvre la voie, nous soutiendrons sa position », a déclaré Michael Noonan, le ministre irlandais dès son arrivée à Bruxelles, « mais on m’a signalé qu’il y aurait aussi un débat au niveau des 27, donc à ce stade, nous ne nous attendons pas à ce qu’une offre soit faite à l’Irlande et au Portugal.“
En plein brouillard politique, l’Italie inquiète elle aussi. L’Eurogroupe craint qu’elle déraille sur les marchés et qu’elle entraîne la zone euro dans sa chute.
“ L’Italie doit stabiliser sa situation, mais cela dépend des Italiens, pas de nous. S’ils le font, alors, je serai confiante“, expliquait la ministre autrichienne.
L’autre discussion imporante du jour concerne Chypre. Un nouveau gouvernement libéral est à la barre et l’eurogroupe discute avec lui d’un plan d’aide à l‘île, mais certains posent leurs conditions sur la lutte contre le blanchiment d’argent ou la mise à contribution des épargnants.
« Nous espérons aboutir sur ce point lors de la prochaine réunion des ministres des Finances en avril à Dublin », a affirmé Olli Rehn, le commissaire européen chargé des Affaires économiques.
La zone euro a enfin fait un point sur les prévisions économiques récemment publiées par la Commission européenne qui ont relancé le débat sur l’austérité en Europe.
Alors que plusieurs pays risquent de connaître d’importants dérapages de leurs finances publiques, M. Rehn a rappelé que « le pacte de stabilité n’est pas stupide » et peut être assoupli lorsque des pays font face à des difficultés économiques exceptionnelles.
Le débat sur l’austérité devrait être au centre du sommet des dirigeants européens, prévu les 14 et 15 mars à Bruxelles.