Pour sortir de la crise, le Portugal mise sur le tourisme et veut inciter les retraités européens à goûter la douceur du climat de l’Algarve ou la culture de Lisbonne avec une belle carotte fiscale. La chute des prix immobiliers devrait les y aider.
On compare souvent l’Espagne et le Portugal, à tort selon Diogo Gaspar Ferreira, responsable du groupe de resort Vale Do Lobo: « aujourd’hui, en Espagne, il y a 800.000 maisons vides. C’est la conséquence d’une politique d’urbanisation trop forte.
Les prix y ont augmenté en moyenne de 17 % chaque année. Au Portugal, les prix n’ont augmenté que de 5 % en moyenne. Il n’y a pas eu de spéculation immobilière ».
Cela n’a pas empêché les prix de chuter de 40 à 50 % depuis 2008 en moyenne, y compris dans le très touristique sud du Portugal (avec des baisses moyennes de 20 à 30 %).
« Les banques ont repris les programmes de promoteurs immobiliers en bord de mer, des biens de très grande qualité », estime Carlos Vinhas Pereira, président de la chambre de commerce franco-portugaise et organisateur du Salon de l’immobilier et du tourisme portugais qui s’est tenu récemment à Paris.
« Un exemple : des maisons de 300 m2 avec piscine, près d’un golf étaient vendues avant la crise à 1,8 million. Aujourd’hui, elles se vendent à 680.000 euros.
On parle de Vilamoura, de Faro, des villes très touristiques ». A Lisbonne, le prix du m2 atteint 3.400 euros dans le neuf et 2.500 euros dans l’ancien.
A Porto, il est en moyenne à 2.200 euros dans le neuf (1.650 dans l’ancien) et dans l’Algarve, il faut compter en moyenne 2.160 euros du m2 pour les appartements mis sur le marché. Ainsi un 2 pièces de 50 m2 dans une résidence à Cabanas de Tavira (Algarve) est proposé à 120.000 euros.
A Madère, Formula Prime vend une maison neuve de 185 m2 à 162.000 euros et propose à Praia da Luz (Algarve), un 3P de 130 m2 dans une résidence pour 195.000 euros. (lesechos)