Le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé le quadruplement, à 80 millions d’euros, du « fonds d’urgence » pour les viticulteurs des régions « en crise », du Bordelais au sud de la vallée du Rhône.
Un fonds de 20 millions d’euros, destiné à soulager la trésorerie des viticulteurs en difficulté, avait été acté dans le cadre de la loi de finances 2024.
En pleine crise agricole, l’enveloppe est portée à 80 millions.
Cette somme doit permettre « de couvrir les aléas qu’ont rencontrés un certain nombre de régions (…) ça couvre l’ensemble des régions viticoles qui sont en crise, évidemment », a expliqué le ministre sur Sud Radio.
Il a notamment évoqué les pertes de production liées à la maladie du mildiou, qui a particulièrement sévi dans le Bordelais en 2023. Les viticulteurs reprochaient aux assureurs de ne pas prendre en charge ce genre d’aléas.
Le ministre a expliqué que l’Etat prendrait en charge « les intérêts d’emprunt sur l’année 2024 » pour soulager la trésorerie des vignerons en difficulté.
Le dispositif, dont les modalités n’ont pas été précisées, « sera déployé très rapidement, avec une ouverture des demandes en préfecture dès le lundi 5 février 2024, et des premiers paiements avant le Salon international de l’agriculture », qui démarre à Paris le 24 février, selon un communiqué du ministère.
Mardi, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, le Premier ministre Gabriel Attal a indiqué que le « fonds d’urgence » promis aux viticulteurs serait débloqué « avant la fin de la semaine ».
Le gouvernement s’était par ailleurs dit à l’automne prêt à financer une campagne d’arrachage de vignes pour résorber la surproduction.
Entre le désamour croissant pour le vin rouge, les difficultés d’exportation vers la Chine et les Etats-Unis, le Covid et l’inflation, les difficultés économiques se sont empilées dans certains bassins de production. Et la France, actuellement premier producteur mondial de vin, connaît un déséquilibre entre l’offre et la demande.
Selon Marc Fesneau, le financement de cette campagne pourrait s’élever à 150 millions d’euros, afin que les viticulteurs qui arrachent leurs vignes reçoivent des compensations.
Mais cette mesure est soumise à l’aval de la Commission européenne.
Cela pourrait concerner « jusqu’à 100.000 hectares » (sur près de 800.000 hectares de vignes en 2020), selon Marc Fesneau.
Soit les vignes seront arrachées temporairement, par exemple pour planter des cépages plus résistants au réchauffement climatique ou mieux adaptés à la demande des consommateurs. Soit elles pourront être arrachées définitivement dans le cadre d’une « diversification agricole ».
L’Etat a déjà obtenu, par ailleurs, l’autorisation de la Commission européenne de cofinancer un plan d’arrachage dans le Bordelais, premier vignoble AOC français. Plus de 1.200 dossiers ont été déposés pour l’arrachage d’environ 8.000 hectares.
L’an dernier, une campagne de destruction des excédents a par ailleurs été financée sur fonds publics, à hauteur de 200 millions d’euros.
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