Le secrétaire général de l’OCDE, Angel Gurria, a déconseillé à Bruxelles de sanctionner en juillet l’Espagne et le Portugal pour des déficits excessifs, réaffirmant ses faveurs aux politiques de relance par la dépense publique pour soutenir la croissance.
«Je ne pense pas que qui que ce soit doive aujourd’hui être dans l’esprit de sanctionner quelqu’un d’autre», a affirmé le secrétaire général lors de la présentation à la presse de l’étude sur les perspectives économiques de l’Union européenne.
« L’Espagne et le Portugal sont deux pays qui ont fait des efforts très importants en termes de consolidation budgétaire», a-t-il rappelé, même si le déficit public a dérapé l’an dernier en Espagne, atteignant 5%, ainsi qu’au Portugal (4,4%), soit nettement plus que les 3% fixés dans le pacte de stabilité.
Les sanctions iraient « dans le sens contraire à ce que nous demandons», a insisté M. Gurria, dont l’institution appelle depuis le début de l’année les pays qui disposent «d’une marge de manœuvre budgétaire» à «doper la croissance par le biais de la dépense publique».
«Nous prônons l’introduction d’un élément de flexibilité», a affirmé le secrétaire général de l’OCDE, qui s’est empressé d’ajouter que cela ne « signifiait pas pour autant un abandon de la discipline » fiscale de la zone euro. « Ce qui manque aujourd’hui dans l’équation, c’est la croissance », a-t-il insisté.
«Après la crise, des ajustements étaient nécessaires et nous n’avions pas le choix», a expliqué M. Gurria. « Mais maintenant, huit ans après le début de la crise, nous lançons un appel à l’action», a-t-il déclaré.
Il y a une semaine, l’OCDE a tiré la sonnette d’alarme en appelant les Etats à activer d’urgence le levier de la politique budgétaire pour éviter le piège d’une « croissance molle » qui menace une économie mondiale atone.
L’Espagne, quatrième économie de la zone euro, et le Portugal risquent d’être les premiers de la zone euro à se voir infliger une amende pouvant aller jusqu’à 0,2% de leur produit intérieur brut (PIB).
Le pacte de stabilité, renforcé suite à la crise de la dette, impose aux pays européens des plafonds de dette et de déficit public sous peine de sanctions.
La Commission a récemment décidé de reporter de quelques mois sa décision sur l’Espagne et le Portugal, notamment en raison des échéances électorales en Espagne.
La France, qui n’est pas non plus dans les clous du pacte, a obtenu un délai de grâce jusqu’en 2017. (AFP)
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