Le parti de droite LR veut lutter contre « l’ultra-violence » de délinquants « de plus en plus jeunes » en proposant des peines « immédiates » de prison pour le sénateur LR Bruno Retailleau ou « d’encadrement militaire » pour le numéro 3 de LR Aurélien Pradié.
Face à la « chronique quotidienne d’une barbarie ordinaire » et une « violence endémique », le chef de file des sénateurs LR a proposé jeudi sur France 2 une « révolution pénale ».
Selon lui, il faut « des courtes peines de prison comme on fait aux Pays-Bas », mais « immédiatement parce que ces jeunes-là, ils n’ont plus de repères, ils n’ont plus conscience de la gravité de leurs faits ».
Pour cela, il faut « construire des prisons appropriées » car « on ne mélange pas ces jeunes mineurs avec des droits communs qui ont des longues peines », a-t-il précisé.
« Il faut désormais pour les jeunes délinquants une peine rapide et immédiate qui soit une peine d’encadrement militaire » sur le modèle des centres éducatifs fermés sous Nicolas Sarkozy, a réclamé pour sa part le secrétaire général de LR sur Public Sénat.
« La prison telle que nous la connaissons aujourd’hui n’est pas la solution pour des gamins de 15 ans mais la liberté n’est pas non plus la solution, il faut trouver un outil intermédiaire », a-t-il insisté.
Dénonçant une « défaillance de l’autorité familiale », M. Pradié veut aussi rediscuter de « la suspension des allocations familiales pour les parents qui faillissent ».
Des règlements de comptes violents entre groupes de jeunes ont récemment fait plusieurs victimes en région parisienne: deux collégiens mortellement poignardés en février dans l’Essonne, deux adolescents grièvement blessés lundi dans le Val-de-Marne et un autre mardi soir dans le XVIe arrondissement de Paris.
« C’est un phénomène grave. Partout où il se développe, il faut que l’Etat se réaffirme, qu’il y ait de la reconquête républicaine », a estimé le patron des députés LREM Christophe Castaner sur LCI, en rappelant que la « réforme historique du code pénal des mineurs » proposée par le gouvernement doit faire passer le délai entre les faits et la sanction de 18 à 3 mois.
La députée LFI de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain veut aussi apporter des réponses pour « cette jeunesse qui est visiblement en état de détresse parce que quand on commet de tels actes de violence, c’est quand même que quelque chose ne tourne absolument pas rond ».
« Il n’y a pas une solution miracle », mais il faut prendre en compte également « des enjeux éducatifs, de prévention », car « si on n’est que sur le volant répressif, comme le fait la droite ou le gouvernement (…), on est dans une impasse », a-t-elle estimé sur franceinfo. (AFP)
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