Pass vaccinal: Jean Castex a vilipendé devant les sénateurs une « infime minorité » de Français refusant la vaccination, qui selon lui « fracture la nation« , appuyant ainsi la sortie polémique d’Emmanuel Macron décidé à « emmerder » les non-vaccinés.
« Qui outrage la nation ? Qui fracture la nation ? Qui conduit les soignants dans nos urgences à faire des choix éthiques dramatiques ? Eh bien c’est une infime minorité », a lancé le Premier ministre lors des questions au gouvernement au Sénat.
« Etre citoyen, c’est aussi avoir des devoirs », a insisté le chef du gouvernement en appelant à « responsabiliser nos concitoyens ».
M. Castex a été interpellé en début de séance par le président des sénateurs LR Bruno Retailleau, puis celui du groupe centriste Hervé Marseille, devant un hémicycle échauffé par les propos du chef de l’Etat tenus la veille dans le Parisien, où il confiait que la « stratégie » était d' »emmerder » les non-vaccinés « jusqu’au bout ».
« Aucune urgence sanitaire ne justifie des propos d’une telle brutalité, d’une telle indignité », a notamment tempêté M. Retailleau, en épinglant la « violence verbale » du chef de l’Etat.
« Ce n’est pas un dérapage de plus, c’est un outrage de trop », a-t-il jugé.
« Le président est normalement celui qui garantit l’union nationale, (…) l’homme du rassemblement », a pour sa part souligné M. Marseille en demandant à M. Castex si la politique sanitaire du gouvernement avait évolué, passant du triptyque « tester, tracer, isoler, à ennuyer les Français ».
Alors que la polémique a enflammé mardi soir l’Assemblée nationale, provoquant la suspension de l’examen du texte sur le pass vaccinal, M. Castex a appelé à reprendre « la marche des choses ». « Ce texte est outil majeur pour lutter contre cette pandémie qui galope », a plaidé le chef du gouvernement qui devait ensuite se rendre devant l’Assemblée nationale à la demande des oppositions. (AFP)