Le chômage au Portugal, sous assistance financière, a atteint le taux record de 15 % au deuxième trimestre, alors qu’il s’établissait déjà à 14,9 % au trimestre précédent, a indiqué, mardi, l’institut national des statistiques (Ine).
(Selon la presse portugaise, le taux de chômage réel serait de 23,30%, une contre-verse par rapport aux chiffres officiels !)
Le gouvernement portugais prévoit sur l’ensemble de l’année un taux de chômage à 15,5 %, avant d’atteindre un pic à 16 % en 2013.
Sous assistance financière de l’Union européenne et du Fonds monétaire internationale depuis mai 2011, le Portugal est tenu d’appliquer une cure de rigueur sans précédent qui devrait provoquer cette année une récession économique de 3% du PIB.
Par conséquent, le chômage a atteint au deuxième trimestre le taux record de 15%, selon les statistiques officielles, ce qui représente près de 830.000 personnes à la recherche d’emploi, contre 440.000 fin 2008.
« Des temps très difficiles »
Dans un quartier défavorisé de Setubal, à une cinquantaine de kilomètres au sud de la capitale, un autre groupe organisé par la fondation Agir Hoje se réunit chaque semaine pour, par exemple, apprendre à rédiger un curriculum vitae, définir des objectifs réalistes et la façon d’y parvenir.
A 47 ans, Filomena vit « des temps très difficiles » depuis octobre dernier, lorsque son employeur a fait faillite alors qu’il lui devait plusieurs mois de salaire.
« Ce groupe m’aide à voir les choses de façon un peu moins négative », témoigne cette ancienne vendeuse dans un magasin de vêtements, contrainte d’élever seule ses deux filles adolescentes avec 427 euros d’allocation chômage.
Trépignant d’impatience, Mario, 28 ans, interrompt la réunion pour raconter à ses camarades qu’il a obtenu un entretien pour un poste temporaire dans un hôtel de la région.
« Le désespoir est si grand que la moindre occasion provoque une grande excitation », raconte cet ancien chauffeur dans une entreprise du bâtiment, filière durement frappée par la crise.
« Garder un esprit positif »
L’ONG « Dress for success » apporte une aide différente : fournir des vêtements plus formels à des chômeuses qui en ont besoin pour passer des entretiens d’embauche.
« Parmi la centaine de femmes ayant fait appel à nous, le quart ont pu trouver un emploi, explique la directrice Fernanda Machado. Ce n’est pas seulement grâce à nos vêtements, mais nous croyons pouvoir faire la différence dans l’image que projette chaque femme, sa motivation et son estime de soi ».
Arrivée il y a un an de Bolivie, où elle faisait du volontariat, Beatriz Mota, 30 ans, n’a toujours pas de travail et vit de l’aide de sa famille.
« Quand je suis revenue au Portugal je voulais repartir à zéro, mais je n’avais aucune tenue formelle dans mes bagages », raconte la jeune femme en essayant une veste en lin beige dans les locaux de l’association à Lisbonne, où elle se rend déjà pour la deuxième fois.
« J’ai un nouvel entretien et, comme la première fois que je suis venue, je veux retrouver cette confiance supplémentaire car, dit-elle, je dois garder un esprit positif ». (AFP)
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