Le Premier ministre portugais Pedro Passos Coelho a salué l’Irlande de rembourser de manière anticipée ses prêts au FMI tout en jugeant la Grèce « en bonne position » pour sa propre sortie des plans de sauvetage internationaux.
« Nous n’avons pas encore pas décidé si c’est possible pour nous de faire la même chose, dans un délai semblable et dans quelle proportion, mais bien sûr nous profiterons de l’occasion de faire la même chose quand le bénéfice sera identique », a affirmé M. Coelho lors d’une conférence de presse à Athènes aux côtés de son homologue grec Antonis Samaras.
Pour l’instant, l’écart entre les taux du FMI et ceux qui permettent à Lisbonne de se financer sur les marchés financiers n’est pas aussi grand que pour l’Irlande, a-t-il souligné.
Mais « nous soutenons la proposition de l’Irlande parce qu’elle est rationnelle, a assuré le Passos Coelho. C’est un bon principe pour nous aussi ».
Dublin veut rembourser 18 milliards d’euros sur les 22,5 milliards prêtés par le FMI afin d’économiser environ 400 millions d’euros par an, selon la presse irlandaise. Cette décision requiert l’accord de tous les bailleurs de fonds, donc l’UE en plus du FMI.
L’Irlande a été le premier pays de la zone euro à pouvoir s’extirper, en décembre, du plan d’aide UE-FMI qui l’avait sauvé de la faillite trois ans plus tôt.
Le Portugal, aidé pour sa part à hauteur de 78 milliards d’euros, s’est affranchi de la tutelle de la troïka en mai.
La Grèce, premier pays à avoir basculé dans la crise des dettes en 2009, s’est vu octroyer deux plans d’aide d’un total de 240 milliards d’euros. L’aide de l’UE arrive à échéance fin 2014 tandis que celle du FMI court jusqu’à mi-2016.
Grâce à l’ajustement budgétaire réalisé, « la Grèce est en bonne position pour prendre la bonne décision » à l’échéance de son plan d’aide, a affirmé le Premier ministre portugais de centre droit.
Le Portugal avait décidé de se passer d’une ligne de crédit de précaution puis a renoncé à la dernière tranche de prêts, s’estimant capable d’affronter les marchés.
M. Coehlo a toutefois précisé que les conditions dans lesquelles sortir du plan de sauvetage dépendaient aussi « du contexte économique international et des marchés » et que « personne ne peut anticiper les conditions qui seront posées ».
« J’espère que d’autres pays vont s’engager vers des réformes structurelles », a déclaré le Premier ministre portugais, sans citer d’exemple, mais alors que la pression monte sur la France. (AFP)
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