La banque américaine menace de poursuivre en justice Lisbonne pour contester une décision de la banque du Portugal menaçant le remboursement d’un prêt qu’elle a indirectement consenti à Banco Espirito Santo (BES).

Le contentieux porte sur un prêt à quatre ans de 835 millions de dollars accordé à l’été dernier par la société financière Oak Finance Luxembourg à BES juste avant son sauvetage.

Oak Finance avait refinancé ce crédit en émettant des obligations rachetées par Goldman Sachs et plusieurs de ses clients, notamment des fonds spéculatifs ou de pension, soulignent ces sources.

Or, en volant au secours de BES, la Banque du Portugal a classé ce prêt dans les actifs jugés « toxiques » de l’établissement, qui ont été logés dans une structure de défaisance (« bad bank ») en vue d’une liquidation.

L’institut monétaire, qui a injecté 4,9 milliards d’euros dont 3,9 milliards financés par un prêt de l’État, a confirmé cette décision mardi.

«La décision de la banque du Portugal de ne pas restaurer Oak Finance dans ses droits est basée sur des erreurs factuelles et viole les principes d’équité», dénonce un porte-parole de Goldman Sachs.

«Nous avons l’intention de recourir à tous les moyens légaux nécessaires pour réparer cette injustice et ce sans attendre», a-t-il ajouté sans autres détails.

La Banque du Portugal avait en revanche regroupé les actifs qualifiés de sains de BES dans une nouvelle banque baptisée Novo Banco (NB), qu’il souhaite aujourd’hui céder, afin de récupérer sa mise.(AFP)