Les Européens doivent être fermes face aux Britanniques, qui semblent vouloir un « Brexit dur », et leur montrer le prix à payer pour leur choix afin d’éviter que d’autres soient tentés de quitter l’Union européenne, a déclaré jeudi François Hollande.
Le président français s’exprimait alors que les récentes déclarations du gouvernement britannique laissent penser qu’il pourrait privilégier le contrôle de la circulation des travailleurs européens à l’accès au marché intérieur, ce qui est souvent qualifié de « hard Brexit ».
« La Grande-Bretagne veut partir mais ne voudrait rien payer, ce n’est pas possible », a dit François Hollande lors d’un événement organisé pour les 20 ans de l’Institut Jacques Delors, un groupe de réflexion sur l’Europe.
« Le Royaume-Uni a décidé de faire un ‘Brexit’, je crois même un ‘Brexit dur’, eh bien il faut aller jusqu’au bout de la volonté des Britanniques de sortir de l’Union européenne », a-t-il ajouté.
« Nous devons avoir cette fermeté. Si nous ne l’avons pas nous mettrons en cause les principes mêmes de l’Union européenne, c’est-à-dire qu’il viendra à l’esprit d’autres pays ou d’autres partis de vouloir sortir de l’Union européenne », a-t-il poursuivi.
« Il faut qu’il y ait une menace, il faut qu’il y ait un risque, il faut qu’il y ait un prix, sinon nous serons dans une négociation (…) qui ne pourra pas bien se terminer », a encore déclaré le président français. (Reuters)