Berlin critique l’austérité et accuse José Manuel Barroso d’incompétence
Des dirigeants allemands ont critiqué la politique d’austérité et de hausse des impôts – les deux outils économiques favorisés par la troïka – accusant la Commission européenne d’incompétence et de rigidité, selon le quotidien.
« Berlin considère que les hausses d’impôts sont une erreur qui pénalisent les populations en difficulté et empêchent la croissance », écrit Público sans citer de sources.
« L’agacement de Berlin » est particulièrement dirigé vers la Commission européenne et son président José Manuel Barroso dont le quotidien dit que, paradoxalement, il applique « des mesures d’austérité aux pays concernés par des plans de sauvetage implicitement présentés à Bruxelles à la suite de demandes allemandes ». (Publico)
Les investisseurs se ruent sur les dettes émises par l’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande.
Les pays de la « périphérie » réussissent à emprunter sur des maturités longues.
Les stigmates de la crise de la dette souveraine sont en train de s’effacer. C’est du moins ce que montrent les carnets d’ordres des pays « périphériques » de la zone euro, qui s’envolent depuis le début de l’année.
Les investisseurs, nettement moins inquiets qu’il y a un an, se ruent sur les émissions de nouvelles obligations « périphériques » dans le but d’engranger des rendements attrayants. Les chiffres sont impressionnants : une demande de 13 milliards pour l’emprunt de l’Italie hier, de 21 milliards pour l’Espagne mardi, de 10 milliards pour le Portugal début mai et de 12 milliards d’euros pour l’Irlande lors de son émission en mars.
En outre, la part des investisseurs étrangers est élevée, signe que la situation se normalise. La semaine dernière, le Portugal, qui était banni des marchés jusqu’en janvier dernier, a par exemple placé 86 % de son emprunt à 10 ans auprès d’acheteurs étrangers. En pleine crise, la dette était essentiellement souscrite par les banques domestiques, sous la pression des gouvernements.
Les pays les plus fragiles de la zone euro émettent sur des maturités longues. Rome a placé hier des titres à 30 ans. Le gouvernement italien n’avait pas emprunté à si long terme depuis septembre 2009, c’est-à-dire avant même le déclenchement de la crise de la dette de la zone euro. De son côté, Dublin, qui bénéficie d’un plan de sauvetage, a émis à 10 ans pour la première fois depuis 2010.
Quant au Portugal, aussi placé sous assistance financière, il est revenu en janvier avec un emprunt à 5 ans et, ce mois-ci, avec un emprunt à 10 ans, qui correspond à la maturité de référence pour un Etat. Une manière de prouver à la communauté financière, aux agences de notation et à la Banque centrale européenne (BCE) que Lisbonne a bien retrouvé l’accès aux marchés. (lesechos.fr)