La banque publique Caixa Geral de Depositos (CGD). Les banques portugaises croulent sous les créances douteuses et sont vulnérables à des rachats en raison de leur faible rentabilité, écrit le gouverneur de la Banque du Portugal dans une tribune publiée mercredi.
Selon le journal espagnol El País, la plus grande banque du Portugal, est au bord de l’effondrement, après un premier trimestre catastrophique, elle aurait besoin d’une recapitalisation de 4 milliards d’euros.
Les établissements portugais ont fait des efforts pour consolider leur capital au détriment de leur rentabilité et de leur potentiel de croissance, estime Carlos Costa dans les colonnes du quotidien économique Jornal de Negocios.
Il y a un risque que les banques portugaises soient « suffisamment capitalisées pour leur volume d’activités mais avec une faible rentabilité ayant comme conséquence l’impossibilité de se développer », argumente-t-il.
« Cette réalité pénalise leur valeur comptable et les rend vulnérables à des rachats, avec un risque que notre système bancaire national se retrouve coincé à perte dans le processus de consolidation au niveau européen », écrit-il.
Les banques portugaises ont souffert ces dernières années, notamment lorsque le Portugal faisait l’objet d’un plan d’aide international (2011-2014). Leurs créances douteuses sont estimées à 31 milliards d’euros au total, ce qui représente 12% du total des crédits accordés. (Reuters)