« Il y a la possibilité d’avoir un an de plus pour ajuster le déficit de l’Etat et il est très possible que cette question soit de nouveau en discussion », a dit le Premier ministre alors que la « troïka » (UE-FMI-BCE), représentant les bailleurs de fonds du Portugal, a commencé lundi une nouvel examen du programme de réformes mis en oeuvre en échange du plan d’aide de 78 milliards d’euros, accordé en mai 2011 par l’Union européenne et le Fonds monétaire international.

M. Passos Coelho a rappelé que la « troïka » avait déjà consenti un allégement de l’objectif de déficit public du Portugal, revu à 4,5% du PIB pour 2013, contre 3% dans la première version du plan d’aide.

Mais l’austérité a aggravé la récession et le chômage et le gouvernement a admis qu’il lui serait vraisemblablement impossible d’atteindre cette année l’objectif fixé par ses créanciers, même s’il a déjà été revu en baisse.

A la veille du nouvel examen de la « troïka » le ministre des Finances, Vitor Gaspar, a reconnu que l’économie devrait se contracter d’environ 2% cette année, soit le double de ses précédentes prévisions, et a souhaité que la Commission européenne prolonge d’un an le délai accordé au Portugal pour « corriger son déficit budgétaire excessif ».

M. Passos Coelho a en revanche souligné que son pays ne demanderait « ni plus de temps, ni plus d’argent » pour achever son plan de redressement économique dont il a rappelé que l’échéance était fixée à « juin 2014 ».

« Nous voulons terminer le programme en juin 2014 et nous ne demandons ni plus de temps, ni plus d’argent », a dit M. Passos Coelho.

Le Premier ministre a également souligné que le Portugal n’était pas le seul pays de l’UE a rencontrer des difficultés pour atteindre ses objectifs budgétaires. « Il y a un grand synchronisme de la crise économique en Europe et les gouvernements ont plus de mal a réaliser les objectifs prévus », a-t-il estimé.