L’ancien Premier ministre José Sócrates a réagi, ce samedi matin, aux derniers développements concernant l’Opération Marquês. Il garantit qu’il se défendra « contre un procès en janvier », qu’il juge « infâme ».
L’ancien Premier ministre José Sócrates a réagi aux nouveaux développements concernant l’Opération Marquês et a déclaré que « ce que le Conseil judiciaire n’a pas, c’est la compétence pour conditionner l’avenir d’un processus » et « il n’a pas la compétence pour influencer ce qui se passera ».
S’adressant aux journalistes ce samedi 7 décembre, José Sócrates accuse et garantit que « la décision de créer un groupe de travail constitue un abus de pouvoir flagrant. La résolution extraordinaire visant à créer ce groupe de travail met également en danger la liberté et l’indépendance des juges, qui doivent être garanties par rapport à tous les pouvoirs ».
« Le juge a l’intention, d’une manière qui nous apparaît comme un abus jamais vu auparavant, – du moins autant que je sache au Portugal – de renvoyer une affaire devant un tribunal sans aucune accusation ni prononcé ».
«Ils étaient fantaisistes, incongrus et spéculatifs. C’est ainsi que la décision a classé les accusations qui me sont adressées. Toutes ces accusations sont tombées », affirme-t-il, en évoquant la décision du juge Ivo Rosa, en 2021.
« Je me défendrai contre un procès en janvier, que je considère infâme », garantit l’ancien premier ministre.
Il convient de rappeler que José Sócrates a envoyé, en novembre de cette année, une lettre au président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSM), João Cura Mariano, remettant en question l’objectif de créer un groupe de travail pour suivre les processus de l’Opération Marquês, en plus d’avoir accusé l’organisation d’agir « au service du journal Observador ».
Vendredi, la Cour de justice de Lisbonne a décidé que l’appel toujours pendant n’avait pas d’effet suspensif et que, par conséquent, l’affaire de l’Opération Marquês pouvait être jugée.
Dans l’affaire Opération Marquês, José Sócrates a été accusé par le ministère public (MP), en 2017, de 31 délits, à savoir corruption passive, blanchiment d’argent, falsification de documents et fraude fiscale, mais dans la décision instructive, du 9 avril, En 2021, le juge Ivo Rosa a décidé d’innocenter l’ancien dirigeant de 25 des 31 crimes, le condamnant à un procès uniquement pour trois crimes de blanchiment d’argent et trois de falsification.
Une décision ultérieure de la Cour d’appel de Lisbonne donnerait lieu à un appel du député et, en janvier, elle a ordonné qu’un total de 22 accusés soient jugés pour 118 délits économiques et financiers, annulant la décision d’instruction, qui faisait référence uniquement au procès. José Sócrates, Carlos Santos Silva, l’ancien ministre Armando Vara, Ricardo Salgado et l’ancien chauffeur de Sócrates, João Perna. (Ag. Lusa)