Le gouvernement a présenté un plan pour accélérer l’usage de la géothermie en France où cette solution reste marginale, comparé à la Suisse notamment, mais pour laquelle les particuliers vont bientôt bénéficier d’un « coup de pouce » minimum de 5.000 euros à partir de mars.
In fine, le gouvernement voudrait augmenter de 40% le nombre de projets de géothermie profonde lancés d’ici 2030 –ils sont pour l’instant concentrés dans le bassin parisien où ils alimentent des réseaux de chaleur urbains– et doubler le nombre d’installations de pompes à chaleur géothermique chez les particuliers d’ici 2025.
La France compte environ 200.000 pompes à chaleur géothermiques mais il ne s’en vend plus que 3.000 environ par an.
Ces pompes à chaleur géothermiques, qui ont l’inconvénient de coûter très cher à l’installation, sont « une option assez adaptée notamment dans les zones rurales », a souligné devant la presse la ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runacher.
« Ces équipements durent des dizaines d’années, donc c’est vraiment un investissement qui a du sens », « fait clairement baisser la facture », « permet aussi de réduire l’empreinte carbone du chauffage et de rafraîchir l’été », a aussi fait valoir la ministre.
Au prix actuel des énergies, un ménage moyen économiserait chaque année au moins 800 euros en substitution d’un chauffage fioul et près de 500 euros en substitution d’un chauffage gaz, selon les calculs du ministère.
L’aide pour l’installation d’une pompe à chaleur géothermique en remplacement d’une vieille chaudière thermique sera donc portée dès mars à 5.000 euros quel que soit le niveau de revenu (contre 4.000 euros jusqu’ici pour les ménages les plus modestes et 2.500 euros pour les autres).
Ce « coup de pouce » pourra être cumulé avec d’autres dispositifs de soutien et atteindre jusqu’à 16.000 euros d’aides publiques pour les ménages les plus modestes, selon le ministère.
Le gouvernement est parti du principe qu’une telle installation a un coût moyen « de l’ordre de 18.000 euros » qui varie néanmoins beaucoup selon l’installation. Cela peut largement dépasser les 20.000 euros, selon les travaux nécessaires, le sol, le nombre et la profondeur des forages.
Au-delà, le plan du gouvernement vise à soutenir l’essor de toute la filière industrielle en investissant sur la cartographie du sous-sol, sur le nombre et la formation des foreurs, ou encore en renforçant la dotation du fonds de garantie géothermie.
Plus généralement, il s’agit de développer la géothermie qui ne représente que 1% de la consommation de chaleur en France, et environ 6 TWh.
Le plan « doit permettre de produire en 15 à 20 ans suffisamment de chaleur géothermale pour économiser 100 TWh/an de gaz, soit plus que les importations de gaz russe avant 2022 », selon la ministre.
Le chauffage absorbe 50% de l’énergie consommée en France, et il reste majoritairement issu d’énergies fossiles (fioul et gaz).
La géothermie, qui consiste à aller puiser dans le sous-sol de la chaleur renouvelable liée au fonctionnement géologique de la Terre, ne représente au contraire qu’une petite fraction du chauffage.
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